Un lifting pour la mare a Bwè à Cocoyer Gosier

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A l’initiative de la municipalité, et dans le cadre du projet de restauration et entretien des mares des Antilles (REMA), populations et partenaires étaient conviés cette semaine à l’enlèvement de plantes invasives. Objectif : la régulation de l'atterrissement de la mare et la limitation de l'eutrophisation du site qui pourront permettre un retour des espèces indigènes du site et une meilleure fréquentation du site par la population, habitants du quartier et visiteurs.

Ce matin, ils étaient nombreux à venir donner un coup de main pour un nettoyage de mare … pas comme les autres.

En lieu et place de l’eau, des plantes invasives et venant de l’extérieur comme le Papyrus, très difficile à enlever, aussi bien pour les spécialistes présents, les agents communaux, et les bénévoles …

PELE MELE AUTOUR DE LA MARE ©Guadeloupe

 

La mare a bwé étouffait et comme de nombreuses zones humides, bordures de rivières, ou mangroves : elle appartient à un écosystème qu’il faut protéger … préserver.

Mélanie Herteman, écologue, spécialiste des zones humides. ©Guadeloupe

Cette matinée de nettoyage à permit d’enlever 1560 litres d’espèces exotiques envahissantes, et quelques 400 kilogramme d’autres espèces de plantes.

©Guadeloupe

En les voyant ainsi s'activer, la nostalgie du temps passé est remontée à la mémoire d'un vieux riverain de la mare, Pierre Soulez 

En aval se trouvait une douche publique. Les gens puisaient dans la mare, la versaient dans un petit bassin. Cette eau tombait sur les baigneurs qui se tenaient en dessous. Il était interdit de venir faire la lessive au bord de cette mare, ni faire boire les animaux dedans, d'où son nom "mare à bwè" (boire). En revanche, à environ 150m à l'est de celle-ci se trouvait une autre mare appelée *Mare Laver*, destinée uniquement à la lessive et à abreuver les animaux. Je connais très bien le coin car j'y suis né. C'est le coin des Soulez.

Pierre Soulez riverain de la mare

Cette matinée de nettoyage a permis d’enlever 1560 litres d’espèces exotiques envahissantes, et quelques 400 kilogramme d’autres espèces de plantes.

Dans le cadre du ce projet de restauration des mares des Antilles, d’autres actions sont d’ores et déjà prévu … sur le territoire.

° Atterrissement : en bordure d'une étendue d'eau, accumulation de matériel (terre, limon, sable, gravier) qui en réduit la surface.

° Apport excessif d'éléments nutritifs dans les eaux, entraînant une prolifération végétale, un appauvrissement en oxygène et un déséquilibre de l'écosystème.