La sécheresse sévit, les exploitants agricoles subissent

Mars est habituellement le mois le plus sec de l’année, en Guadeloupe. Mais, en plus, 2023 fait exception : les précipitations sont, cette fois, nettement moindres que les années précédentes. Météo France annonce "quelques précipitations" le week-end prochain, mais ces pluies seront insuffisantes pour combler le manque actuel.

On aura une semaine encore relativement sèche. Un espoir d’un peu de pluie le week-end (...).

Thierry Jimonet, responsable du centre Météo France de Guadeloupe

En cette période de carême, donc, l’inquiétude grandit, particulièrement au sein des agriculteurs et éleveurs. Alors que les ressources en eau sont déjà faibles, ils craignent le pire. Ils ont besoin de 20.000 à 30.000 m³ d’eau par jour.
La sécheresse leur donne donc du fil à retordre pour trouver des solutions afin d’irriguer leurs exploitations et/ou abreuver leurs animaux. Parfois, faute d’eau, ils perdent leurs productions.

Rudy Rilcy en a fait le constat, en se rendant dans le Nord Grande-Terre, hier (dimanche 12 mars 2023). Voici son reportage :

Dans ce contexte, le Conseil général et la préfecture se sont concertés, en vue de mettre, en urgence, l’eau du barrage de Moreau (Goyave) à la disposition des agriculteurs.
Mais cette opération est freinée ; l’infrastructure, d’une capacité de 1.000.000 m³ et mise en eau en novembre 2021, n’a toujours pas été livrée.

Le Conseil régional a en gestion la construction du barrage de Moreau. Ça a pris du retard, pour la mise en service ; il y a des problèmes techniques qui font que, pour aujourd’hui, la mise en service ne peut pas se faire (...).

Ferdy Louis, vice-président du Conseil départemental et maire de goyave (itw : Jordi Rayapin)

Ainsi, le Conseil départemental, en charge de la gestion de l’eau agricole, n’a pas toutes les cartes en main, pour remplir sa mission. D’où la nécessité d’une action concertée avec la Région et la préfecture.