Philipson Francfort, nouveau maire de Morne-à-l'Eau

Le conseil municipal de Morne-à-l'Eau s'est réuni ce lundi pour élire le nouveau maire de la commune, après le décès de Jean-Claude Lombion, il y a 15 jours. Une élection sans difficulté au terme de laquelle Philipson Franckfort, le premier adjoint, a été élu maire de Morne-à-l'Eau

C'est presque sans surprise que sans surprise que l'ancien premier adjoint de Jean-Claude Lombion a été désigné pour lui succéder. Il était d'ailleurs le seul candidat, prouvant de fait l'unité du conseil municipal. 

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Philipson Francfort, le premier adjoint au maire, a pendant plusieurs mois fait office d'édile par intérim. Il avait déclaré sa candidature la semaine dernière. Il est de la majorité de Jean-Claude Lombion, un proche même. Sauf qu'en 2014, au 2ème tour des municipales, Jean-Claude Lombion a fait alliance avec Jean Bardail, du GUSR, Guadeloupe Unie Socialisme et réalités. On pouvait penser que Jean Bardail aurait eu envie, lui aussi, d'occuper le fauteuil de maire. Il y a eu plusieurs réunions discrètes entre les deux groupes de la majorité, dans la courant de la semaine dernière. Au sein même de son groupe, la candidature de Jean Bardail ne faisait pas l'unanimité.
Au-delà du simple renouvellement du premier magistrat de la commune, c'est encore un bras de fer qui se joue entre la majorité régionale et les socialistes de la fédération locale du PS. Jean-Claude Lombion et ses amis ont fait le choix de l'ancien président de région, Victorin Lurel, aux dernières régionales de décembre, alors qu'ils s'étaient alliés au GUSR et à Jean Bardail aux municipales d'il y a deux ans.

Il y a une troisième force politique qui rentre en scène, celle de Michael Leck. Le jeune politique, appellait lui à un rassemblement populaire devant la mairie, ce lundi matin, pour exiger la dissolution totale du conseil municipal et ainsi provoquer de nouvelles élections. Michael Leck met en avant les déboires judiciaires d'un ancien fonctionnaire de la collectivité, mis en examen pour délit de favoritisme présumé. Il en appelle même à l'intervention d'Ary Chalus, le président du conseil régional.