Affaire UGTG et salariée en attente d'indemnités : "une tentative de déstabilisation de l'UGTG" selon l'avocate du syndicat

La salle d'audience n°6 du Conseil des Prud'hommes où devait être jugée l'affaire de l'UGTG et de sa salariée le 18/11/24
Après le renvoi pour la 2ème fois consécutif de l'affaire par le Tribunal des Prud'hommes le 18 novembre dernier, l'avocate de l'UGTG, Maître Joselaine Gelabale, prend la parole dans un communiqué publié ce mardi. Elle dénonce un "prétendu litige" et une "tentative sournoise de déstabilisation du syndicat". Elle annonce surtout que les sommes dues à la salariée ont enfin été versées par la Caisse de sécurité sociale de Guadeloupe.

Suite à un accident de travail, une secrétaire salariée du syndicat UGTG depuis 15 ans, se retrouve en arrêt de travail en janvier 2024. Neuf mois plus tard, la salariée n'a toujours rien perçu de la sécurité sociale malgré les attestations déposées, dès février, par son employeur sur la plateforme dédiée à cet effet. D'où sa saisine du tribunal des Prud'hommes en référé.

Un "prétendu litige" enfin réglé

Première défense du syndicat, la décision de l'UGTG de poursuivre "dans une démarche de solidarité envers son employée" le maintien de son salaire pendant 6 mois au lieu des 3 mois réglementaires. Mais surtout l'avocate annonce que l'affaire est enfin réglée puisque la sécurité sociale a enfin versé les sommes dues à l'UGTG qui les a virées immédiatement à la salariée.

Etonnamment, ce n’est qu’au cours du mois de novembre 2024, soit 10 mois après avoir reçu l’attestation de salaire permettant le calcul et le paiement de l’IJSS, que la CGSS finira par verser d’une traite, la totalité du montant de la compensation. La somme, versée par la CGSS sur le compte bancaire de l’UGTG, est virée ce jour même sur le compte de la salariée pour la part lui revenant au titre des IJSS nettes des mois de septembre, octobre et novembre 2024.

Maître Joselaine Gelabale, avocate de l'UGTG

Manipulation et déstabilisation

Pour Maître Gelabale, toute cette affaire relève de la "manipulation" aux fins de tenter de faire endosser au syndicat la responsabilité d'un "dysfonctionnement de l'administration". L'avocate fait observer que cette affaire surgit en ouverture de la période d'élections professionnelles des Très Petites Entreprises qui se tient du 25 novembre au 9 décembre 2024.

Il est à noter que dans ces structures, les salariés n’ont ni représentant, ni Comité Social et Economique pour les conseiller et les défendre. L’enjeu de la représentativité syndicale y est donc crucial.

Maître Joselaine Gelabale, avocate de l'UGTG

L'avocate déplore que cette volonté de nuire au syndicat ait retardé la résolution de la situation de cette salariée. Une situation que l'on peut considérer heureusement aujourd'hui comme réglée.