Une vidéo a très largement circulé voilà un mois sur les réseaux sociaux. Celle d’une mère de famille de Capesterre-Belle-Eau, contrainte de demander crédit à son boucher, faute d’avoir été payée par son employeur. En fait il s'agit de Manuella Collé, secrétaire administrative de l'UGTG depuis 15 ans. Victime d'un accident du travail, elle est sans revenus depuis trois mois parce que son employeur, dit-elle, n'a pas envoyé les documents à la Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Guadeloupe (CGSSG).
Deuxième récusation du président
Ce lundi 18 novembre 2024, le dossier en référé de Manuella Collet était bien inscrit sur le rôle du conseil des prud’hommes de Pointe-à Pitre. Seulement voilà, pour la seconde fois consécutive, le président de l’audience, un conseiller salarié, s’est une nouvelle fois récusé. Conséquence, le dossier n’a pas été examiné.
Une solidarité entre syndicats
Face à ce qui apparaît comme une solidarité entre syndicats, Manuella Collé n’aurait désormais plus d’autre choix que de demander la délocalisation de son dossier auprès du Conseil des prud’hommes de Fort-de-France, sauf que sa cliente n'en a pas les moyens.
Le cabinet d'expertise responsable selon l'UGTG
L’avocate de L’UGTG n’a pas souhaité faire de déclaration à la sortie de l’audience. Contactée, Maïté Hubert M’Toumo, la secrétaire générale de l’UGTG n’a pas donné suite à notre demande d’entretien. À défaut, on devra se contenter de cette note interne en date du 21 octobre dernier, dans laquelle le syndicat explique à ses militants que sa "gestion fiscale et sociale est confiée à un cabinet d’expertise comptable, dans le cadre d'une convention et cela depuis de très nombreuses années."
Si malgré tout, le tribunal décide que les calculs de l’expert-comptable sont erronés, c’est l’assurance professionnelle du cabinet d'expertise qui serait en charge du préjudice et non l’UGTG.
Note interne UGTG
Le syndicat assure attendre sereinement le délibéré du tribunal. Reste à savoir à quelle date.