Nous en parlions la semaine dernière : la communauté d’agglomération Cap Excellence percevra des fonds publics, de la part de l’Etat, pour la reconstruction du Centre des arts et de la culture (CAC) de Pointe-à-Pitre. Le plan de financement de la salle de spectacle serait enfin bouclé.
À LIRE AUSSI : Le démarrage des travaux du Centre des Arts et de la Culture désormais imminent ? – 30/12/2023.
Le chantier correspondant est à l’arrêt depuis 13 ans et, depuis plus de deux ans, un collectif d’artistes a investi les lieux pour que la culture s’y exprime de maintes manières. L’objectif de ces militants, via ce squat artistique, est d’interpeller l’opinion publique et les acteurs politiques, afin que tous prennent conscience de la nécessité d’une telle structure dans l’archipel guadeloupéen.
Des membres de ce Kolèktif Awtis Rézistans sont partie prenante du Comité de suivi du projet de reconstruction. Dans un communiqué, ils saluent la démarche de Cap Excellence. Cependant, ils déplorent l’absence et le manque d’investissement de la Région et du Département, dans ce dossier.
Le Kolèktif rappelle que le modèle économique, reste à travailler, dans le but de coller aux besoins locaux et d’inclure l’ensemble des acteurs culturels.
On est un peu déçus de voir que les autres collectivités ne jouent pas le jeu puisque, pour le moment, c’est un financement du FEDER et de l’Etat qui est confirmé. Il faut bien comprendre que notre objectif, quand on est entrés au centre des arts, au-delà d’avoir une salle de spectacle, c’était que le monde de la culture soit sollicité, comme on est en train de le faire avec Cap Excellence, pour travailler sur des projets calibrés pour notre territoire (...). C’est la mise en commun des intelligences qui va faire qu’on peut arriver sur le territoire (...).
Laurence Maquiaba, membre du Kolèktif Awtis Rézistans
Plus que pour la diffusion artistique, le Kolèktif Awtis Rézistans milite pour que le Centre des arts ait vocation à favoriser la création artistique, ou encore la professionnalisation des artistes, en digne "figure de proue de la culture guadeloupéenne", apte à structurer tout l’écosystème.
Or, dans un communiqué, les militants accusent les collectivités de "faire des coups", en finançant des spectacles, au lieu de développer une véritable politique culturelle.