Le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de la Guadeloupe organisait, ce vendredi 10 mai 2024, un débriefing psychologique, cinq jours après le violent incendie de la rue Peynier, à Pointe-à-Pitre, qui a éprouvé les sapeurs-pompiers mobilisés. Certains ont été blessés dans l’effondrement du mur d’une bâtisse en flamme.
Une dizaine de soldats du feu ont été conviés à participer à cet exercice collectif, des volontaires, des agents professionnels et des officiers. Il s’agissait, pour les personnels, d’évacuer les effets du choc subi, qui peuvent entraîner des répercussions bien après l’évènement psychotraumatique.
Plusieurs phases d’échange étaient prévues : les participants ont été invités à s’approprier l’évènement lors de discussions entre eux, ensuite des psychothérapeutes sont intervenus et, dans un troisième temps, ceux qui le souhaitaient ont été vus individuellement par les médecins.
De plus en plus, les agents portent des traumatismes en eux, que ce soit pour les missions insoutenables, mais aussi lorsqu’ils sont eux-mêmes victimes de certains accidents.
Colonel Tony Jerpan, médecin chef au SDIS
De telles séances de retours d’expérience sont régulièrement pratiquées au sein du SDIS mais, généralement, dans un format moindre et, le plus souvent, pour donner suite à des demandes individuelles, d’agents ou de membres de la hiérarchie.
Quoi qu’il en soit, au quotidien, les hommes et les femmes pompiers peuvent se référer à l’Unité de soutien psychologique, qui est en alerte 7 jours sur 7.
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