C'est en plein milieu de la matinée que ces agressions ont eu lieu, à la rue Frébault et sur le boulevard Légitimus, deux artères de la ville de Pointe-à-Pitre très passantes à cette heure de la journée ; les gens allaient et venaient sur les trottoirs, allant de commerces en commerces.
Soudain, peu après 10h00, une femme a surgi de nulle part, s'est précipitée sur une première personne, lui assenant un coup de couteau dans le dos, avant de continuer son chemin vers une seconde victime.
Le même scénario se rejoue deux autres fois sans qu'on ne comprenne vraiment ce qui est en train de se passer. L'auteur des coups poursuit d'ailleurs sa course folle en direction du Boulevard Légitimus.
Quatre femmes poignardées, dont trois aînées
Rapidement sur les lieux de ces agressions, les sapeurs pompiers prennent les victimes en charge.
Le bilan humain est lourd : le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) parle de quatre femmes victimes, toutes blessées au niveau du dos.
Deux dames de 60 ans et 73 ans sont jugées dans un état grave ; elles ont été attaquées à la rue Frébault. Parmi elles, il y a une touriste Réunionaise, en voyage de noces dans l'archipel.
Une femme de 80 ans, victime de la même personne sur le boulevard Légitimus, est légèrement touchée.
Une quadragénaire (44 ans) a elle aussi fait les frais de cette violente série, à la rue des Cités Unies ; elle n'est que légèrement touchée.
Les quatre victimes ont été évacuées vers le Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG).
Une rapide interpellation
Présentes aussi, les équipes de police se déploient et prennent l'agresseuse en chasse. Ils mettent ainsi un terme à sa course.
La suspecte a d'ores et déjà été interpellée. Il s'agit d'une femme sans domicile fixe (SDF), une "déséquilibrée" défavorablement connue des forces de l'ordre. Elle a été placée en garde à vue, indique la police nationale.
Spectateurs bien malgré eux de ces agressions en pleine rue, les commerçants déplorent, une fois de plus, la situation de la ville en matière de sécurité.
L'enquête devra maintenant déterminer les circonstances de ces agressions et les raisons du comportement de la mise en cause qui, selon les policiers, n'a pas de revendication particulière.