Grève au pôle logistique du CHU : la direction estime les revendications "légitimes"

La direction du CHUG et les grévistes du pôle logistique doivent se rencontrer ce mercredi après-midi - 07/02/2024.
La situation est toujours tendue au sein du pôle logistique du CHU de la Guadeloupe, entre direction et grévistes affiliés à l’UTS-UGTG. Le syndicat à l’origine d’une grève débutée la semaine dernière, milite notamment pour l’évolution des carrières des personnels ; une "demande légitime", selon le Directeur de l’Hôpital. Malgré tout, les négociations s’éternisent, piétinent et cette mobilisation impacte le fonctionnement de tout l’hôpital.

Depuis plus d’une semaine, un mouvement de grève à l’initiative de l’Union des travailleurs de la santé (UTS-UGTG) paralyse le fonctionnement du pôle logistique du Centre hospitalier de la Guadeloupe (CHUG), qui siège à Petit-Pérou, aux Abymes.

Après une réunion avortée hier, une autre rencontre doit avoir lieu entre les parties, ce mercredi après-midi (7 février 2024), à 14h30.

Une demande d’application d’un accord vieux de 9 ans

Le syndicat UTS-UGTG réclame une clarification sur plusieurs points : notamment sur les nouvelles organisations à venir suite au déménagement dans le nouvel hôpital, à Dothémare, ou encore concernant la situation des personnels, en termes d’intégration des travailleurs en CDD et de montée en grade des titulaires.

Depuis pratiquement trois mois, on demande au directeur de l’Hôpital, au DRH et au directeur du service logistique de mettre en place un dispositif, pour appliquer un accord qui remonte à janvier 2015. Ce dispositif prévoit les modalités de formation du personnel, de qualification, d’évolution de grade et d’évolution de carrière.

Gaby Clavier, l’un des leaders de l’UTS-UGTG

Les salariés veulent se préparer comme il se doit et être opérationnels, pour répondre aux besoins du futur CHU et contribuer à la continuité des soins prodigués aux malades.
Pour les grévistes, le pôle logistique mérite, par ailleurs, des travaux de modernisation et de mise aux normes. Le site actuel souffre de problème d’électricité, de carrelage, d’eau ; ou encore d’équipements qui dysfonctionnent, dénonce le syndicat.

Mais la réunion prévue hier après-midi (mardi 6 février 2024) a été avortée, en l’absence de représentant du service des ressources humaines, selon les grévistes. "À chaque fois, il y a un report, une annulation, l’absence d’un RH ou d’un cadre... on se moque de nous", considère Gaby Clavier.

Le directeur général du CHUG affirme, lui, vouloir trouver un terrain d’entente.

Il y a un travail qui est initié avec les syndicats et les agents du pôle, depuis quelques mois. Ce travail se poursuit, donc on est dans une phase positive de travail, d’échange et de négociation, pour moi. Je n’ai pas spécialement d’inquiétude, sur le fait qu’on puisse trouver des accords, parce que le travail de requalification qui est demandé par les agents du pôle me paraît légitime (...). Il y a du rattrapage à faire, sur cet établissement.

Eric Guyader, directeur général du CHUG

Reste à inscrire cette démarche dans le respect des règles.

Sur les revendications de modernisation du pôle logistique et de requalification des personnels, Eric Guyader répond donc que "ça va se faire".

Les conséquences de la grève

Cette mobilisation sociale est lourde de conséquences, pour l’hôpital. Dans un communiqué, la direction de l’établissement de santé évoque des difficultés d’approvisionnement et d’hôtellerie (repas, draps...), "malgré la solidarité des autres centres hospitaliers du territoire (ESPM*, CGR**) et la recherche de solutions de substitution". Là où le bât blesse c’est surtout pour ce qui concerne l’enlèvement des déchets sensibles.

Cette situation ne peut ainsi perdurer et il s’agit de résoudre les difficultés au plus vite. La direction s’y engage, auprès des patients et de leur famille.

*ESPM : Etablissement public de santé mentale
**CGR : Centre gérontologique du Raizet