La Guadeloupe aussi s’inscrit dans le vaste mouvement national de contestation, contre la réforme des retraites portée par le président de la république, Emmanuel Macron et le Gouvernement d’Elisabeth Borne. "Le report de l’âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans n’est plus négociable", a affirmé la première ministre.
Mais les partis d’opposition et les syndicats ne l’entendent pas de cette oreille et, dans la rue, leur refus du texte donne lieu à une mobilisation massive, ce mardi 31 janvier 2023, pour le deuxième jour de grève après le 19 janvier dernier. C’est le cas dans l’Hexagone, mais aussi dans les Outre-mer.
En Guadeloupe, c’est une fois de plus dans l’Education nationale que la grève est la plus significative. Plusieurs établissements scolaires ont été bloqués aux aurores. Des barrages ont en effet été constatés au niveau des accès aux collèges Bois Rada à Sainte-Rose, Sylviane Telchid de Capesterre-Belle-Eau, Aurélie Lambourde aux Abymes, Guenette-Morel à Moule, Félix Eboué à Petit-Bourg, Eugène Yssap à Sainte-Anne, Charles de Gaulle du Moule, ainsi qu’aux lycées de Sainte-Anne, des métiers de l’hôtellerie et du tourisme du Gosier, Jardin d’Essai aux Abymes, des Droits de l’Homme de Petit-Bourg, Gerville Réache à Basse-Terre, , pour ne citer que ceux-là.
A noter une particularité : au lycée Charles Coeffin, à Baie-Mahault, le blocage est une initiative des élèves, eux-mêmes mobilisés contre la réforme des retraites. Idem à Pointe-à-Pitre, où les collégiens et lycéens de Massabielle sont descendus dans la rue. Un piquet est aussi tenu par les jeunes scolarisés au Lycée agricole, à Baie-Mahault.
Toujours dans l’éducation, les syndicats UNSA et CFDT organisaient, ce mardi, une matinée d’information sur les contours de la retraite dans la vie du fonctionnaire, la préparation de la retraite et les enjeux de la réforme, avec notamment un cadre de la Caisse générale de la Sécurité Sociale.
Pour ce qui est des autres secteurs professionnels, la mobilisation est sporadique ; les grévistes se sont fait connaître au sein de leurs entreprises respectives. Aucun grand rassemblement n’est pour l’heure annoncé, dans l’archipel.
Les syndicats affirment que 40% des établissements du second degré ont été bloqués, ce mardi.
Quant au taux de participation à la grève, le rectorat parle de 9,13 % d'enseignants du premier degré mobilisés et 22,47% dans le second degré. 10,62% des autres personnels de l'académie (personnels d'encadrement, administratifs, sociaux et de santé) sont solidaires du mouvement, selon le rectorat.
Une intersyndicale CGTG, FAEN-SNCL, FO, FSU, SPEG, SUD-PTT-GWA, SUD-SOLIDAIRES, SUNICAG, UGTG, UIR-CFDT, UNSA organise ce jour une "importante conférence de presse" durant laquelle un point global sera fait sur la situation sociale en Guadeloupe. L’occasion aussi pour les syndicats d’appeler à une mobilisation le mardi 7 février 2023.