Les infirmiers-anesthésistes diplômés d'Etat sont en grève nationale, ce lundi, y compris en Guadeloupe. Ces professionnels, qui garantissent la sécurité des patients, s'estiment déconsidérés (niveau de formation, salaire, moyens octroyés, prise en compte de la pénibilité de leurs tâches, etc.).
Les infirmier(e)s-anesthésistes diplômé(e)s d'Etat (IADE) du centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) prennent part, ce lundi 17 mai 2021, à la grève nationale de leurs confrères.
Une profession qui souffre d'un manque de considération
La mobilisation de ce jour vise à faire reconnaître les compétences des infirmiers(e)-anesthésistes, qui pratiquent 13 à 15 millions d'actes, par an, en France, en autonomie médicalement supervisée.
Ce sont des infirmiers qui se spécialise afin d’acquérir des compétences, dans les domaines de l’anesthésie, de la réanimation, des soins d’urgence pré-hospitalier, ainsi que dans la prise en charge de la douleur.
Un IADE possède d'un double diplôme d’Etat : celui d’infirmier, après 3 ans d’études et celui de la spécialité anesthésie, après 2 années d’études. A ces 5 ans s’ajoute un minimum de 2 ans d’expérience obligatoires, entre ces deux cursus.
En somme, il faut en moyenne 7 années pour former un IADE, qui sont articulées par deux concours d’entrée aux écoles.
Seulement voilà, ces professionnels en sont encore réduits à réclamer d'être reconnus.
Ils sont mobilisés, aujourd'hui pour :
- faire reconnaître leur compétences spécifiques, dans leur quatre domaines ;
- obtenir le statut d'auxiliaire médicaux en pratique avancée ;
- une reconnaissance salariale, à la hauteur de leur niveau de diplôme ;
- maintenir la qualité de leur formation, gage de la sécurité quotidienne des patients.
Des infirmiers(e)-anesthésistes à bout de souffle en Guadeloupe
Au CHUG, les infirmiers(e)-anesthésistes se plaignent des heures supplémentaires non payées qu'ils cumulent, de mal-être au travail et d'épuisement professionnel.
Par ailleurs, sept de leurs collègues sont non titularisés.
Ils souffrent aussi du manque de matériel et d'avoir à œuvrer dans des locaux "hors normes".
Enfin, ils dénoncent les difficultés d'accès aux formations.
Et au delà de leurs revendications nationales, les infirmiers(e)-anesthésistes ont également des revendications locales.
Laïny Lebrere-Damprobe, représentante du collectif infirmiers-anesthésistes de la Guadeloupe
Le collectif des IADE de la Guadeloupe, "qui vous endort, vous intube, vous surveille, vous soulage et vous réveille", estime mériter mieux que cela !