La NASA sur son CV
Dans ses rêves les plus fous, pas un seul instant, il n’aurait imaginé enfiler la blouse des chercheurs de « Jet Propulsion Laboratory », le laboratoire de la prestigieuse agence spatiale américaine.Damien Bissessar est l’un des rares jeunes Français à participer au programme de recherche de la NASA.
Devant un tel discours, on comprend tout de suite que l’on est dans la cour des Grands.Ma mission, pendant un an, c’était d’essayer de former du fuel pour fusée, à partir de l’atmosphère de Mars. On dépense beaucoup d’énergie pour envoyer une fusée sur Mars. Le mieux, c’est de trouver un moyen de faire la recharge en fuel depuis la planète mars.
Une aptitude à enseigner et à faire avancer la recherche
Le jeune homme n’est pas seulement un chercheur. Il aime transmettre ses connaissances. A Passadena, berceau de la NASA, Damien Bissessar enseigne la chimie aux étudiants de l’« Occidental College ».
Tête bien pleine, le garçon est un docteur en chimie, adoubé par le jury de thèse de l’université de Strasbourg, deux ans plus tôt.
Après ce doctorat de chimie, décroché avec les éloges du jury, le jeune Guadeloupéen s’immerge dans l’univers des molécules. Il déniche un antirouille naturel pour le plastique.
A 27 ans, Damien est déjà l’auteur de deux brevets et de trois publications scientifiques.Le sujet de ma thèse était de synthétiser de nouveaux antioxydants pour le plastique. Les antioxydants sont des petites molécules qui empêchent le plastique de vieillir. Ces molécules sont toxiques. La stratégie de l’entreprise Suisse qui finançait ces recherches était de valoriser le plastique avec des molécules non toxiques. Mon travail a consisté à synthétiser de nouvelles molécules non toxiques, mais efficaces contre le vieillissement du plastique.
Aspirations pour sa carrière future
Promis à une brillante carrière de scientifique, à l’étranger, il est profondément enraciné à sa terre natale. Le jeune homme, qui a grandi à Sainte-Marie, petit quartier de marins-pêcheurs de Capesterre-Belle-Eau, en Guadeloupe, voit grand pour son archipel, où il y a tant à faire, de son point de vue.
Mais le jeune scientifique envisage toutes les possibilités : si les portes ne s’ouvrent pas pour lui, en Guadeloupe, il repartira vers d’autres horizons.Les sargasses, nos ressources naturelles, le soleil. Il y a tant à faire chez moi. Et tant de projets, pour conduire la Guadeloupe vers son autonomie. Je voudrais aussi pouvoir transmettre, aux étudiants de l’Université des Antilles, mes connaissances, mon savoir.