7 jours à l'hôtel puis à la rue
Thierry est parti de la Guadeloupe le 4 août, pour deux semaines. C'est lors de ces vacances, dans l’Hexagone qu’il contracte le coronavirus. Le 18, il réalise un test de dépistatif, comme l’imposent la loi et les compagnies aériennes. Un test qui se révélera positif.Depuis, il a repassé 3 fois des tests qui se sont tous révélés positifs, les 18, 20 et 24 août. Le dernier est en date du 27 la encore positif.
La compagnie Corsair, refuse logiquement de l’embarquer tant qu’il ne présente pas un test négatif. Sil est parvenu à repousser son billet pour le moment, il se retrouve dans une situation délicate... Car, selon les procédures d’aide à l’isolement, la préfecture du Val de Marne l’a pris en charge 7 jours, du 21 au 27 août. Mais hier, les autorités lui ont demandé de quitter sa chambre d’hôtel et ce malgré son dernier test positif.
Il est depuis à la rue et se sent abandonné de tous.
Son témoignage :
Thierry interrogé par Sébastien Gilles
"L'Etat lâche des gens positifs dans la rue"
Remonté contre la gestion des cas positifs par les autorités, Thierry souhaite aujourd'hui raconter son expérience. "Je veux parler pour toutes les personnes qui subissent et qui ne disent rien" explique t-il. A aucun moment, ils ne m'ont envoyé de médecin. Par mail, les autorités sanitaires lui demandent d'indiquer sa température. Mais sans thermomètre, il ne peut fournir ce renseignement. "Tu as juste interdiction de monter dans un avion, parce que tu as un test positif, et après, tu dois te débrouiller", s'indigne Thierry. Avant d'ajouter : "L'Etat lâche des gens positifs dans la rue".
Jeudi, sans solution d'hébergement, il a dormi devant Orly. Il a d'ailleurs pu constater qu'il n'était pas seul dans cette situation.
Thierry a fait un dernier test, le 27 août et espère quil sera cette fois negatif, pour enfin pouvoir rentrer chez lui.