Né en juillet 1928, Robert Loyson est issu d’une famille nombreuse de neuf enfants.
Dès les premières années de sa vie, il est vite confronté à la rudesse du monde paysan de l’époque, partagé entre les plantations de cannes, l’élevage et une vie d’écolier qu’il abandonna à ses 13 ans pour subvenir aux besoins de sa famille.
C’est à l’âge de 18 ans que ses parents découvrent par hasard ses talents de chanteur dans une veillée mortuaire et très vite, le jeune Robert se fait une réputation en animant d’autres événements du genre.
C’est vers la fin des années 60 qu’il fait ses débuts en tant que chanteur avec le Cercle Culturel Ansois.
Sa notoriété dépasse désormais les frontières du Moule et s’étend sur l’ensemble de la Guadeloupe où le « Gwoka » ce chant de veillée, qualifié de « Misiz à vyé neg » à l’époque sort des profondeurs de la campagne pour entrer dans la cité.
Robert Loyson aimait raconter son pays, son histoire, les moments douloureux de sa vie qui ont vite fait écho dans la société Guadeloupéenne de l’époque.
Un statut d’incontournable dans le monde du Gwo ka
Une musique pleine de sagesse qui lui donna le statut d’incontournable à tel point qu’il était difficile de parler de Gwoka sans se référer à lui.
Robert Loyson s’éteint à tout juste 61 après une longue maladie le 29 août 1989 où toute la Guadeloupe lui consacra un hommage spontané des plus émouvants.
Aujourd’hui, sa légende persiste encore et son nom vit toujours au Moule, la commune qui l’a vu naître.
A(re) voir le reportage d'Alexandre Houda