La situation est toujours tendue en Haïti, entre le président Jovenel Moïse et ses opposants. Des stands du carnaval de Port-au-Prince ont été incendiés. Des policiers seraient peut- être même impliqués dans ces actes.
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Des stands du carnaval incendiés... Notamment celui de la mairie de Port-au-Prince. Des manifestants en colère ont voulu protester contre les dépenses liées à cette fête. Certains opposants radicaux au président Jovenel Moïse considèrent que l'argent pourrait être mieux utilisé dans le pays. Outre la démission du chef de l'Etat, ils réclament l'annulation du carnaval.
Selon certaines sources, des membres de la police nationale auraient revendiqué l'incendie qui a démarré à l'issue de la marche de protestation de ces forces de l'ordre.
Ils exigent la création d'un syndicat et l'amélioration de leurs conditions de travail. Des policiers qui menacent de boycotter les festivités du carnaval la semaine prochaine.
Lundi 17 février, dans la soirée, à l'issue d'une manifestation de policiers, des incendies ont ravagé la quasi-totalité des stands construits sur la place du champ de Mars, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel. Le carnaval national est prévu les 23, 24 et 25 février.
"Le comportement de ce groupe de citoyens, ces policiers et policières, a placé la population qui était là dans une situation difficile car ils ont (procédé à) des tirs et ont incendié des biens publics", a dit M. Lapin à la presse mardi 18.
"Ces actes barbares, illégaux, inadmissibles et indignes du policier, viennent rappeler la violence aveugle des extrémistes et des terroristes", a-t-il ensuite dénoncé dans un communiqué.
Devant la presse, le Premier ministre démissionnaire a toutefois reconnu comme "justes" les revendications des policiers concernant la revalorisation de leurs salaires, primes de risques et assurances.
Depuis plusieurs mois, les agents de la police nationale d'Haïti réclament le droit de former un syndicat qui assurerait la transparence dans les négociations avec leur hiérarchie.
Mais le chef du gouvernement intérimaire a assuré que les festivités se tiendraient aux dates prévues, et sur le parcours traditionnel.
"L'Etat a la responsabilité de respecter chaque droit fondamental, ce qui veut dire qu'il est de la responsabilité de l'Etat de porter des loisirs et réjouissances à tout le monde", a lancé Jean-Michel Lapin.
Depuis le début de l'année, Haïti enregistre une recrudescence des enlèvements contre rançon, qui s'ajoutent aux luttes entre bandes armées qui empêchent régulièrement la circulation sur les principaux axes routiers du pays.
Par ailleurs, aucune issue n'a encore été trouvée à la crise politique qui paralyse le pays depuis plus d'un an.
Haïti n'a ainsi pas de cabinet ministériel opérationnel. Jean-Michel Lapin, nommé en mars 2019, a présenté sa démission dernier.
Et face à l'appauvrissement de la population, accélérée par une inflation de plus de 20%, l'opposition réclame toujours la démission du président Jovenel Moïse, impliqué "dans un stratagème de détournements de fonds" selon la Cour des comptes.
Selon certaines sources, des membres de la police nationale auraient revendiqué l'incendie qui a démarré à l'issue de la marche de protestation de ces forces de l'ordre.
Ils exigent la création d'un syndicat et l'amélioration de leurs conditions de travail. Des policiers qui menacent de boycotter les festivités du carnaval la semaine prochaine.
Des actes barbares selon l'ancien Premier ministre, mais des revendications justes
Le Premier ministre démissionnaire haïtien, Jean-Michel Lapin, a fustigé mardi les policiers qui ont incendié les stands du carnaval à Port-au-Prince, dénonçant des "actes barbares" qui "ne cadrent pas avec la démocratie".Lundi 17 février, dans la soirée, à l'issue d'une manifestation de policiers, des incendies ont ravagé la quasi-totalité des stands construits sur la place du champ de Mars, à quelques centaines de mètres du palais présidentiel. Le carnaval national est prévu les 23, 24 et 25 février.
"Le comportement de ce groupe de citoyens, ces policiers et policières, a placé la population qui était là dans une situation difficile car ils ont (procédé à) des tirs et ont incendié des biens publics", a dit M. Lapin à la presse mardi 18.
"Ces actes barbares, illégaux, inadmissibles et indignes du policier, viennent rappeler la violence aveugle des extrémistes et des terroristes", a-t-il ensuite dénoncé dans un communiqué.
Devant la presse, le Premier ministre démissionnaire a toutefois reconnu comme "justes" les revendications des policiers concernant la revalorisation de leurs salaires, primes de risques et assurances.
Depuis plusieurs mois, les agents de la police nationale d'Haïti réclament le droit de former un syndicat qui assurerait la transparence dans les négociations avec leur hiérarchie.
Le carnaval maintenu
Des voix se sont élevées dans la société civile haïtienne pour appeler à l'annulation du carnaval, au regard des immenses difficultés auxquelles le pays fait face.Mais le chef du gouvernement intérimaire a assuré que les festivités se tiendraient aux dates prévues, et sur le parcours traditionnel.
"L'Etat a la responsabilité de respecter chaque droit fondamental, ce qui veut dire qu'il est de la responsabilité de l'Etat de porter des loisirs et réjouissances à tout le monde", a lancé Jean-Michel Lapin.
Depuis le début de l'année, Haïti enregistre une recrudescence des enlèvements contre rançon, qui s'ajoutent aux luttes entre bandes armées qui empêchent régulièrement la circulation sur les principaux axes routiers du pays.
Par ailleurs, aucune issue n'a encore été trouvée à la crise politique qui paralyse le pays depuis plus d'un an.
Haïti n'a ainsi pas de cabinet ministériel opérationnel. Jean-Michel Lapin, nommé en mars 2019, a présenté sa démission dernier.
Et face à l'appauvrissement de la population, accélérée par une inflation de plus de 20%, l'opposition réclame toujours la démission du président Jovenel Moïse, impliqué "dans un stratagème de détournements de fonds" selon la Cour des comptes.