Halte au gaspillage alimentaire…

Notre manière de nous alimenter impacte notre environnement. La Guadeloupe gaspille et il faut changer de paradigme en la matière. Trop de nourriture jetée à la poubelle. Pour mieux consommer et agir au quotidien il y a désormais des outils numériques.


 
En Guadeloupe, tous secteurs confondus, le gaspillage alimentaire est estimé à quarante mille tonnes par an. C’est plus de 10% de la production annuelle de déchets.
Selon le Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire, il y a gaspillage lorsque la nourriture destinée à la consommation humaine est perdue, jetée ou dégradée à une étape de la chaîne alimentaire.
Sur le site de l’Ademe, l’agence de l’environnement et de la maîtrise de l’Energie, on retrouve la vie d’un produit alimentaire, résumée en 4 phases : production, transformation, distribution et consommation.
Si le gaspillage peut survenir à chacune d’elles, certaines causes sont clairement identifiées à une échelle ou chacun de nous peut intervenir :  le manque de temps et d’organisation, la motivation ou encore les enfants et la taille du foyer…Et avant tout, les habitudes de consommation.

Chaque année, 10 millions de tonnes de nourriture jetée en France. A l’échelle de la planète c’est 1.3 milliard de tonnes. L’équivalent en masse du tiers des aliments produits sur le globe.
Hormis la perte alimentaire n’oublions pas l’énergie dépensée et la pollution générée finalement en vain. Quel que soit le l’endroit où le phénomène est observé il suit un principe inéluctable : plus on a accès à une grande quantité de nourriture, plus on gaspille.

Changer nos habitudes alimentaires

Il faut faire évoluer les habitudes pour faire évoluer l’offre. Il faut donc apprendre à avoir une alimentation « durable ».
Cela signifie consommer des aliments issus de filières de production vertueuses…
En France les pouvoirs publics reconnaissent quatre labels environnementaux fondés sur un référentiel et contrôlés par des organismes indépendants. Ils signalent des produits issus d’exploitations de Haute valeur environnementale, de l’Agriculture biologique française et européenne, et de la pêche durable…
 


Mais attention, une alimentation durable ce n’est pas simplement la nature des produits consommés : mieux manger c’est aussi optimiser la composition des repas…
- Augmentez par exemple vos parts de céréales, légumes secs, fruits et légumes, car les produits végétaux ont des impacts environnementaux plus faibles que les produits animaux.
- Privilégiez la qualité avec de la viande de pâturages ou de la volaille de plein air, si possible produites localement.
- Privilégiez aussi les fruits et légumes de saison et là encore locaux. Ils ont peu ou pas voyagé et n’ont pas été produits sous serre chauffée.
- Préférez l’eau aux boissons sucrées et aux alcools. Et dans le cas d’achat d’eau en bouteille, optez pour une marque locale, évitant une fois encore les transports.
- D’un point de vue comportemental, essayez des changements simples. Par exemple en magasin, avant de se ruer sur les promotions, assurez- vous d’avoir le temps de les consommer. Il faut donc avant l’achat, surveiller les dates de péremption.
- Cuisinez les bonnes quantités et cuisinez les restes.
- Servez- vous selon votre appétit.
Et puis si vous mangez au restaurant, demandez à emporter ce que vous n’avez pas mangé.

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