En Guadeloupe, les élections municipales sont un scrutin particulier, qui a souvent changé de forme dans l’histoire de la construction démocratique de notre pays. Instaurées par décret, ces élections ont connu des avancées et parfois des reculs.
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On situe au 20 septembre 1837, le premier décret colonial organisant les communes en Guadeloupe. Cette organisation implique des élections municipales, mais dans la Guadeloupe coloniale et esclavagiste, le scrutin n’est évidemment réservé qu’aux hommes et excluant de fait les esclaves.
C’est bien plus tard et suite à l‘abolition de l’esclavage, que l’on parle de véritables élections municipales sur notre territoire. En 1850, de nouveaux décrets offrent aux anciens esclaves, devenus citoyens français, la possibilité de s’exprimer. Le scrutin jusque là censitaire devient universel mais c’est encore le gouverneur qui nomme les maires et les conseillers municipaux. Des conditions sociales sont requises pour se présenter aux élections.
A partir de 1850 et si l’on parle d’élections municipales réelles d’après esclavage en Guadeloupe, reste que l’on observe encore de nombreux ratés. C’est comme cela que, dès 1851, plusieurs scrutins sont annulés à Anse Bertrand ou à la Désirade par exemple, et des conseils municipaux dissouts pour diverses raisons ...
En quelques années, les passions se déchainent autour de cette élection de proximité. Des passions qui traduisent l’envie d’un bouleversement d’un "entre soi colonial" institué pendant la période de l’esclavage.
La démocratie a ouvert des perspectives en Guadeloupe mais c’est au prix d’âpres luttes électorales qu’il a fallu changer une classe politique coloniale écrasante et dominante.
Aujourd’hui, si le cadre légal de ces élections municipales, chez nous, semble plus clair et admis de tous, reste que les passions sont toujours exacerbées. Bien plus que dans n’importe quelle autre élection.
C’est bien plus tard et suite à l‘abolition de l’esclavage, que l’on parle de véritables élections municipales sur notre territoire. En 1850, de nouveaux décrets offrent aux anciens esclaves, devenus citoyens français, la possibilité de s’exprimer. Le scrutin jusque là censitaire devient universel mais c’est encore le gouverneur qui nomme les maires et les conseillers municipaux. Des conditions sociales sont requises pour se présenter aux élections.
A partir de 1850 et si l’on parle d’élections municipales réelles d’après esclavage en Guadeloupe, reste que l’on observe encore de nombreux ratés. C’est comme cela que, dès 1851, plusieurs scrutins sont annulés à Anse Bertrand ou à la Désirade par exemple, et des conseils municipaux dissouts pour diverses raisons ...
Des avancées démocratiques pour une élection toujours aussi populaire
Les rouages de la démocratie nouvelle ont du mal à se mettre en place en Guadeloupe et il faudra attendre encore quelques années, pour que le scrutin municipal prenne une forme plus légale. Le nombre d’adjoints par commune évolue peu à peu et, décret après décret, l’organisation communale se construit en Guadeloupe avec ses particularités.En quelques années, les passions se déchainent autour de cette élection de proximité. Des passions qui traduisent l’envie d’un bouleversement d’un "entre soi colonial" institué pendant la période de l’esclavage.
La démocratie a ouvert des perspectives en Guadeloupe mais c’est au prix d’âpres luttes électorales qu’il a fallu changer une classe politique coloniale écrasante et dominante.
Aujourd’hui, si le cadre légal de ces élections municipales, chez nous, semble plus clair et admis de tous, reste que les passions sont toujours exacerbées. Bien plus que dans n’importe quelle autre élection.