Un horizon obstrué par les sargasses et sans véritable solution en perspective

Dans certaines sections de Petit Bourg, Sainte Anne ou encore Capesterre de Marie Galante, l’odeur d’hydrogène sulfuré est parfois insoutenable. Les échouements massifs d’algues brunes ne sont pas près de s’estomper. Et les projections sont plus que pessimistes.
Pour les deux semaines à venir, la Guadeloupe verra brun.
Les détections font apparaitre au sud-est de l’arc des Petites Antilles de nombreux radeaux et les probabilités d’échouements sont importantes d’ici à la fin du mois notamment pour toute la côte sud de Grande-Terre et de la Désirade, la côte est de Marie-Galante et de la Basse-Terre, ainsi que les Saintes. D’autres nappes visibles à l’Ouest cette fois pourraient également atteindre la Côte sous le Vent de la Basse-Terre dans les prochains jours.
A plus long terme les projections ne sont guère plus réjouissantes. D’importantes quantités d’algues Brunes en dérive, sont visibles dans le courant des Guyanes. Et ces nappes, transportées vers l’ouest en direction des Antilles, devraient nous concerner au cours des prochains mois.
Quant à celles, déjà sur nos plages, elles s’accumulent dangereusement et si les relevés des stations de Gwad’air en sulfure d’hydrogène et en Ammoniaque effectués hier, n’affichent pas de taux critique, on s’interroge tout de même sur l’absence de mesure sur des secteurs sensibles comme le bourg de Sainte Anne Castaing ou encore le lagon à Saint François.


Aucune étude scientifique et les financements des 12 projets se font toujours attendre

7 mois après la grand-messe internationale organisée en Guadeloupe et au cours de laquelle 12 projets de recherches ont été dévoilés à grand renfort de communication assurée par le premier ministre lui-même, les chercheurs eux rongent toujours leur frein.
Pas l’ombre d’un centime sur les 8 millions et demi d’Euro. Un financement porté par l’Agence Nationale de la Recherche avec le soutien de la Région Guadeloupe de l’UE du Brésil et l’ADEME.
Les projets sont au point mort c'est-à-dire à l’état de projet et les scientifiques voient passer des tonnes de sargasses sans pouvoir lancer la moindre expérience.
Le délégué régional à la recherche et à la technologie Jean Louis Mansot n’a pas vraiment de réponses à apporter pour le moment. Il doit seulement rencontrer l’Université la semaine prochaine sur cette question/ Quant à la région et sa chef de file "Sargasse" Sylvie Gustave Dit Duflo, c’est la campagne du deuxième tour qui occupe son attention. Les sargasses attendront.