L’Iguacanne propose une réunion de travail sur la richesse saccharine

Face à l’inquiétude de certains planteurs de la Basse-Terre, sur les très faibles taux de sucre enregistrés sur leurs cannes, l’Iguacanne annonce une réunion de travail sur la richesse saccharine.
Après la nouvelle action du collectif des planteurs du bassin cannier de la Basse-Terre, qui se sont rendus à Gardel mardi, pour dire leur inquiétude face aux très bas niveaux de richesse en sucre enregistrés dans certaines livraisons de canne, l’Iguacanne réagit. Dans un communiqué, l’Interprofession guadeloupéenne de la canne à sucre (qui regroupe les producteurs et les sucreries) dit comprendre l’interrogation de ces agriculteurs, car,

« la richesse saccharine constitue l’un des principaux paramètres déterminant le chiffre d’affaires du planteur de canne, et par conséquent son revenu, d’où l’intérêt qu’une réponse adéquate soit apportée à la situation ». 

L’Iguacanne propose ainsi d’organiser, d’ici la fin de semaine, une réunion de travail avec tous les partenaires qualifiés, sur cette question de la richesse saccharine, pour d’une part « analyser de façon apaisée la situation, et d’autre part lui apporter la réponse la plus appropriée qu’il soit ». Le Centre technique de la canne à sucre (CTCS), chargé de la mesure saccharimétrique des cannes, et qui avait initialement annoncé une rencontre le 28 mai, sera bien sûr présent lors de cette séance de travail. Sont également conviés des représentants de l’usine Gardel, du GIE Canne Guadeloupe (qui regroupe les quatre SICA cannières), des syndicats agricoles, de la Chambre d’agriculture et du collectif des planteurs de la Basse-Terre.  
 

Les planteurs vont boycotter Béron

Le centre d'analyses de Béron.
De leur côté, les planteurs mécontents, qui ont été reçus mardi par la direction de la sucrerie du Moule, ont décidé qu’à partir de ce jeudi 28 mai, ils ne feront plus analyser leurs cannes par le centre du CTCS installé à la balance de Béron à Sainte-Rose, mais à celui situé à Gardel (dédié aux planteurs de la Grande-Terre), afin, disent-ils, de « bénéficier de richesses convenables », car selon eux, il y a « un souci » au centre d’analyse de Béron…