Îles du Sud : la continuité territoriale au cœur des discussions

Continuité territoriale : les dessertes maritimes inter-îles au cœur des discussions ©Bruno Pansiot-Villon et Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe La 1ère
Rencontre jeudi matin (11 janvier 2024), à l’espace régional du Raizet (Les Abymes), entre la Région Guadeloupe, les élus des îles du Sud et des autres collectivités de l’archipel, ainsi que les armateurs des compagnies maritimes, concernant la problématique de la continuité territoriale. Un état des lieux a été dressé et la réflexion a été amorcée, pour répondre aux besoins de la population de Marie-Galante, de La Désirade et des Saintes. D’autres réunions auront lieu pour améliorer le transport des passagers souffrant de double insularité.

Le constat des élus sur les problématiques liées aux dessertes maritimes des îles du Sud de l’archipel guadeloupéen (Marie-Galante, La Désirade et les Saintes) est presque unanime : il n’y a pas suffisamment de rotations de navires et les plages horaires ne répondent pas aux attentes de la population.

Par exemple, la commune de Saint-Louis de Marie-Malante souhaiterait que des navires puissent accoster en mi-journée sur l’île, comme par le passé. Il prône aussi le développement du port de sa commune, alors que la gare maritime de Grand-Bourg est "presque saturée".

Le port de Saint-Louis est disponible et nous voulons absolument que les différents partenaires entendent ça et intègrent cette possibilité dans leurs réflexions.

François Navis, maire de Saint-Louis de Marie-Galante

François Navis, maire de Saint-Louis de Marie-Galante ©Bruno Pansiot-Villon et Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe La 1ère

Pour cela, un travail commun doit être effectué, par les collectivités et les compagnies maritimes desservant les îles du Sud, en vue d’une harmonisation des rotations, d’un nombre adéquat de navires, pour correspondre à la demande. Les parties militent aussi pour un allègement des taxes portuaires.

Du côté de Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, les plaintes sont moindres, quant aux dessertes proposées.

Il y a des départs intermédiaires déjà créés par la compagnie. La seule difficulté que Monsieur Bonbon [Louly Bonbon, maire de Terre-de-Haut] a pointée, c’est un départ plus tard, hors saison touristique. C’est déjà envisagé par la compagnie. Mais il faudrait aussi qu’on obtienne des réponses des différentes collectivités à nos demandes, pour installer, en fonds propres, ce genre de transports supplémentaires.

Raoul Deher, gérant de la compagnie maritime CTM-DEHER

Raoul Deher, gérant de la compagnie maritime CTM-DEHER ©Bruno Pansiot-Villon et Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe La 1ère

Pour la Région, en sa qualité d’autorité organisatrice des transports, la réorganisation de la billetterie doit pouvoir amener des économies. Les sommes ainsi gagnées pourraient favoriser, encore plus, l’accompagnement de la population.

La Région fait beaucoup. Ce n’est pas une obligation, cette aide, cette compensation apportée aux voyageurs, mais ce sont 5 millions quand même que nous mettons sur les îles du Sud, il faut le dire, sans compter les aides en fonds propres et en fonds européens apportés aux armateurs, pour acheter des bateaux, pour réparations et autres.

Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe

Ary Chalus, président de la Région Guadeloupe ©Bruno Pansiot-Villon et Jean-Marie Mavounzy - Guadeloupe La 1ère

Études, réflexions et travaux, entre toutes les parties concernées, devraient aboutir à des solutions et donc des décisions, d’ici la fin du mois de février, pour faciliter le transport de passager entre Guadeloupe continentale et îles du Sud.

REPORTAGE/
Reporteur : Bruno Pansiot-Villon
Reporteur d’images : Jean-Marie Mavounzy
Monteur : Thierry Gayadine-Harricam
Mixeur : Cédric Jean-Baptiste