Au moins une première dose de vaccin dès le 15 septembre pour les soignants, pour avoir un schéma complet au 15 octobre… Date à laquelle tomberont les premières sanctions pour tous les récalcitrants… C’est ce qu’explique dans une lettre, la direction du CHUG.
Une obligation vaccinale définitive à partir du 15 octobre annonce la direction du CHU
Dans un courrier daté du 10 septembre et adressé aux personnels du Centre hospitalier universitaire, le directeur de l'établissement hospitalier, Gérard Cotellon et le président de la CME, commission médicale d'établissement, le Professeur Pascal Blanchet font un dernier rappel de l'obligation vaccinale en insistant bien sur l'échéance du 15 septembre, date de son entrée en vigueur dans l'Hexagone.
Les deux cadres indiquent vouloir profiter de la baisse de tous les indicateurs pour inciter à la vaccination des agents de l'établissement de santé contre le virus.
A compter du 15 septembre prochain, NOUS devrons TOUS disposer d’un statut vaccinal complet, ou à défaut, d’un justificatif d’une première dose et d’un test virologique négatif.
A compter du 15 octobre, l’obligation vaccinale sera réputée définitive pour les professionnels de santé, aucun dépistage ne sera admis en substitution.
Opération "Ma 1ère dose avant le 15 septembre" bientôt lancée au CHU
Et les deux hommes de mettre en garde indiquant que "la non présentation des justificatifs de vaccination constatée par l’employeur entraîne la suspension sans rémunération de l’intéressé qui ne pourra plus exercer son activité".
Désireux de retrouver un climat apaisé, Gérard Cotellon et le Professeur Pascal Blanchet, dans le communiqué annoncent l'organisation d'une opération "Ma 1ère dose avant le 15 septembre". Ainsi, deux centres éphémères de vaccination sans rendez-vous, "à destination des personnels seront mis en place au club des médecins et en salle des instances à Ricou".
Avant de conclure, "Une 1ère dose avant le 15 septembre vous protège sur le plan administratif".
Une application après la 4e vague annonce le ministre de la Santé
Or, lors d'un point presse le 26 août dernier, Olivier Véran, ministre de la Santé a confirmé ce qu'il avait déjà annoncé lors de sa visite en Martinique, début août. A savoir, le report de l'application de l'obligation vaccinale des soignants dans les territoires outre-mer fortement touchés par la 4e vague. Il avait invoqué les contraintes liées à cette flambée des cas de coronavirus dans ces zones.
Pas de dérogation, mais une application adaptée indique la directrice de l'ARS
Valérie Denux, la directrice de l'Agence régionale de santé, ce vendredi 10 septembre lors du point Covid hebdomadaire, à Basse-Terre a expliqué que ces modalités s'appliqueraient progressivement.
Mais a insisté sur le fait que l'obligation vaccinale s'appliquerait bien chez nous et qu'aucune dérogation n'avait été accordée aux Antilles. "La façon de l'appliquer peut être adaptée, conformément à la pression du Covid sur ces soignants là" a-t-elle ajouté.
Des déclarations discordantes pour le député de la Guadeloupe
Deux déclarations qui sèment le trouble, pour Olivier Serva qui, dans un communiqué, ce samedi 11 septembre, demande des éclaircissements concernant l'obligation vaccinale des soignants dans les territoires d'Outre-mer touchés par la quatrième vague. Il estime que les déclarations de Valérie Denux "n'apparaissent pas concordantes et rajoutent de l'inquiétude, de la colère et de l'incompréhension au sein de notre population déjà plus que durement éprouvée par cette quatrième vague".
En conclusion, il attend des réponses claires d'Olivier Véran.