Un incendie s'est déclaré au sein du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG) dimanche soir (31 mars 2024), indiquent les pompiers. Le Service départemental d'incendie et de secours a été appelé à 18h55, à ce sujet. Dès lors, dix-sept soldats du feu (dont deux officiers) ont été dépêchés sur place.
Les flammes ont pris dans un local technique du premier étage de l'établissement. Les pompiers ont évoqué la présence de détritus, dans un premier temps. La procureur de la République de Pointe-à-Pitre parle, elle, d'un feu pari d'un ordinateur.
L'extinction a été effectuée avant l’arrivée des secours, par les agents du service de sécurité de l'établissement.
Très rapidement, le sinistre a donc été sous contrôle ; le feu a été maîtrisé.
Les urgences évacuées
Les fumées ont impacté les urgences ; les patients qui y étaient pris en charge ont donc dû être évacués (les pompiers évoquaient aussi, au départ, les services de pneumologie et des maladies infectieuses, mais ceux-ci n'ont pas été évacués en définitive). Plusieurs dizaines de brancards ont ainsi été alignées à l'extérieur du bâtiment, par le personnel.
Fort heureusement, les capteurs ont automatiquement déclenché les extincteurs automatiques, précise le préfet, dans un communiqué.
On a, par précaution, décidé d’évacuer les urgences, d’une part parce qu’il y avait des fumées et, d’autres part, pour éviter tout risque concernant les patients (...)
Eric Guyader, directeur général du CHUG
Shana était à l'accueil des urgences quand l'alerte a été donnée :
Au début j'étais dans une chambre et on a senti de la fumée...
Shana, patiente des urgences du CHUG - 31/03/2024.
Plusieurs patients sont en cours de transfert : 15 vers les anciens locaux de la réanimation du CHUG et une dizaine vers la clinique "Les Eaux Claires" à Baie-Mahault.
Comme un air de déjà-vu...
Une nouvelle scène de chaos, qui rappelle le triste évènement de novembre 2017, quand le CHUG avait brûlé. À l’époque, l'hôpital avait fonctionné en mode dégradé durant de long mois. Un hôpital de guerre avait même été installé sur le site, pour la prise en charge de certains patients.
Une fois de plus, l'efficacité du personnel, pour la mise en sécurité des personnes présentes, peut être soulignée. Justement, "Le préfet de la région Guadeloupe et le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) remercient l’ensemble des personnels du CHU, du SAMU et du SDIS pour leur action afin que les patients soient mis en sécurité et pris en charge", est-il écrit dans le communiqué du Palais d'Orléans de Basse-Terre.
Les usagers patientent dehors dans le calme, malgré les circonstances et les risques éventuels encourus pour les malades.
Durant quelques heures, le CHU a été dans l'incapacité d'accueillir de nouvelles urgences ; les autres établissements de l'archipel, dont le Centre hospitalier de Besse-Terre, ont pris le relais.
Nous nous organisons avec les autres partenaires sur la Guadeloupe, la continuité des soins.
Professeur Patrick Portecop, directeur du SAMU
Nul doute que les voix de plusieurs acteurs du site s'élèveront, pour que des enseignements soient tirés de cet épisode.