Qui a le plus soif d’émancipation ? Où sont les lignes de fracture entre les différents candidats ? Qui prône quoi ? Pour mieux comprendre le positionnement de chaque candidat, nous partirons des listes les plus indépendantistes vers les listes régionalistes en passant par les autonomistes.
La question statutaire est au cœur du débat des régionales pour de plus en plus de listes à commencer par celle menée par Ronald Selbonne. Son credo : être maître chez soi et inventer un nouveau lien avec la France.
La tête de liste, Alain Plaisir défend la même idée : pour sortir du sous-développement, la Guadeloupe doit changer de statut mais il faut qu’elle devienne un PTOM pays et territoire d’outremer. Donc toujours dans le cadre de la République.
Un peu plus modérée, Josette Borel Lincertin plaide en faveur d’une loi organique pour plus de pouvoir domicilié localement (la domiciliation du pouvoir, permet d’éviter les mots qui fâchent, qui font peur ou qui ennuient les électeurs à savoir « autonomie », « article 73 », ou « article 74 »). C’est ce qu’elle appelle l’article 971, un statut à la carte.
Ary Chalus propose le « contrat de gouvernance concertée Région-Département ». Le président sortant défend un projet présenté comme une optimisation de l’action des 2 conseils. Comme un avant-goût de l’assemblée ou collectivité unique.
Pour Christelle Nanor, pas d’autonomie politique avant d’atteindre une autonomie économique en matière énergétique et fiscale notamment.
Didier Destouches, maître de conférences en droit
Les listes citoyennes de Willy William et d’Eric Coriolan, ou celle conduite par Jean-Marie Nomertin, n’ont pas de position vraiment tranchée, c’est l’autonomie sous condition.
Enfin, preuve que les temps changent, il ne reste qu’une poignée de candidats aujourd’hui en faveur du statu quo. Les têtes de listes, Sonia Pétro, Max Mathiasin, Maxette Pirbakas, Tony Delannay, estiment que dans le contexte actuel, la question statutaire n’est pas une priorité et que c’est à la population de décider…