Initiative "4 pour 1000" Outre-mer : augmenter la teneur de carbone dans les sols freine le changement climatique

Sols : alliés contre le réchauffement climatique ©Marie-Lyne Plaisir et Mickaël Bastide - Guadeloupe La 1ère
Composter pour limiter les émissions de gaz à effet de serre, c’est une pratique à encourager. Les scientifiques de l’INRAE et du CIRAD ont présenté leurs préconisations, dans le cadre de l’initiative "4 pour 1000" Outre-mer. Il s’agit de mettre en place des actions concrètes de stockage du carbone dans les sols.

Il existe foule d’actions possibles, pour freiner le changement climatique.
Par exemple, saviez-vous que préserver le carbone des sols pouvait atténuer cette évolution tant redoutée ? C’est ainsi que le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAE), avec d’autres partenaires, concentrent leurs efforts sur cette problématique, en Outre-mer.

Les scientifiques évaluent les stocks de carbone du sol et formulent des recommandations opérationnelles pour en augmenter les quantités. Les leviers préconisés sont synonymes de pratiques agricoles et forestières vertueuses qui peuvent contribuer au recul de la montée des températures.
C’est l’objet de l’initiative internationale "4 pour 1000" déclinée dans les territoires ultramarins.

On a calculé que si, chaque année, on augmentait de 0,4%, c’est-à-dire 4 pour 100, la teneur en carbone de tous les sols du monde entier, on n’aurait plus de gaz à effet de serre !

Jean-Marc Blazy, directeur de recherche, INRAE Guadeloupe
Initiative "4 pour 1000"

Concrètement, simplement recycler les déchets organiques (fumier, déchets verts, denrées non consommées...) et les utiliser pour nourrir les nouvelles pousses, voire directement la terre, s’avère payant. Le paillage permet aussi d’obtenir les résultats escomptés.
Vous allez donc peut-être apprécier de savoir que chacun chez soi, on peut participer à cette aventure, grâce au compost, dans un coin du  jardin.
Les haies végétales, les savanes et les méthodes d’élevage locales sont aussi en accord avec les préconisations des experts.

En revanche, le brulage des champs de cannes et le labour sont néfastes.

Pour présenter leurs préconisations, des chercheurs-agronomes se sont réunis, à l’INRAE Guadeloupe, à Petit-Bourg, où un vaste jardin expérimental s’offre à eux. C’est l’objet du reportage ci-dessus.

 

REPORTAGE/
Rédactrice : Marie-Lyne Plaisir
JRI : Mickaël Bastide
Monteur : Frédéric Pëyron
Mixeur : David Datil