A l'initiative de la Région Guadeloupe, l'historien Jacques Adélaïde-Merlande était à l'honneur ce jeudi soir au Mémorial ACTe. En présence de ses pairs et de nombreux autres invités, il a reçu l'hommage de tous ceux qui reconnaissent l'action qu'il a menée en faveur de l'Histoire
•
En honorant Jacques Adélaïde-Merlande, la Région qui veut oeuvre pour "la mémoire collective guadeloupéenne" a tenu à mettre en avant l'oeuvre de celui qui a consacré toute sa vie à la mise en valeur de l'histoire de la Guadeloupe et, plus généralement, de l'histoire de la Caraïbes et même de l'Histoire avec un "H".
L'homme porte encore des titres qui parlent d'eux-mêmes : ancien maître de conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane, docteur honoris causa de l’Université des West-Indies, pionnier de la coordination des recherches historiques dans la Caraïbe.Et prendant 40 ans, il a présidé la Société d'Histoire de la Guadeloupe
Né en Martinique d’une mère guadeloupéenne et d’un père martiniquais, Jacques Adélaïde-Merlande a suivi sa scolarité en Martinique, puis à Paris. Après son CAPES et l’agrégation d’histoire, il est nommé en Guadeloupe (Lycée Gerville-Réache, puis lycée carnot) puis il intègre le CESL (Centre d’Études supérieures littéraires) qui devait donner naissance à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Antilles et de la Guyane, dont il sera le président de 1972 à 1977.
Il s’attache très tôt à l’histoire de l’Amérique latine et de la Caraïbe à un moment où peu de jeunes antillais s’y intéressent. Il fait partie des créateurs du cercle dit Luis Carlos Prestes qui organise des conférences sur les pays d’Amérique latine et c’est par le biais de l’histoire de Haïti qu’il s’est intéressé à l’histoire de la Caraïbe. À l’université, il dispense des cours d’histoire contemporaine, mais aussi d’histoire ancienne, notamment dans le cadre des préparations aux concours de l’enseignement.
Parallèlement à ses activités d’enseignant et de chercheur, Jacques Adélaïde-Merlande participe à la création et l’animation de plusieurs sociétés savantes qui ont eu un rôle déterminant pour le développement des études historiques sur la Caraïbe. Il a été un membre actif des Sociétés d’histoire de la Martinique et de la Guadeloupe, dont il a été le président de 1982 à 2016, et fut le cofondateur, en 1969, de l’Association des Historiens de la Caraïbe dont il a assuré la présidence à deux reprises (1977-1978 / 1997-2000).
Jacques Adelaïde-Merlande a écrit ou dirigé plusieurs dizaines d’ouvrages sur l’histoire de la Guadeloupe et de la Caraïbe à l’époque révolutionnaire, la résistance au rétablissement de l’esclavage et les origines du mouvement ouvrier antillais. Il dirigea également l’édition de L’Historial Antillais qui fut un outil majeur de vulgarisation de l’histoire des Antilles et a collaboré activement dans les années 1970 aux Cahiers du CERAG puis du GURIC (Groupe universitaire de recherches inter-caraïbe).
L'homme porte encore des titres qui parlent d'eux-mêmes : ancien maître de conférences à l’Université des Antilles et de la Guyane, docteur honoris causa de l’Université des West-Indies, pionnier de la coordination des recherches historiques dans la Caraïbe.Et prendant 40 ans, il a présidé la Société d'Histoire de la Guadeloupe
A 84 ans, l'homme s'est montré sensible à l'hommage qui lui était fait. Et, historien de tout son être, il n'a pas manqué de s'exprimer sur sa longue carrière au service de l'Histoire
A propos de Jacque Adélaïde-Merlande :
Né en Martinique d’une mère guadeloupéenne et d’un père martiniquais, Jacques Adélaïde-Merlande a suivi sa scolarité en Martinique, puis à Paris. Après son CAPES et l’agrégation d’histoire, il est nommé en Guadeloupe (Lycée Gerville-Réache, puis lycée carnot) puis il intègre le CESL (Centre d’Études supérieures littéraires) qui devait donner naissance à la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Antilles et de la Guyane, dont il sera le président de 1972 à 1977.
Il s’attache très tôt à l’histoire de l’Amérique latine et de la Caraïbe à un moment où peu de jeunes antillais s’y intéressent. Il fait partie des créateurs du cercle dit Luis Carlos Prestes qui organise des conférences sur les pays d’Amérique latine et c’est par le biais de l’histoire de Haïti qu’il s’est intéressé à l’histoire de la Caraïbe. À l’université, il dispense des cours d’histoire contemporaine, mais aussi d’histoire ancienne, notamment dans le cadre des préparations aux concours de l’enseignement.
Parallèlement à ses activités d’enseignant et de chercheur, Jacques Adélaïde-Merlande participe à la création et l’animation de plusieurs sociétés savantes qui ont eu un rôle déterminant pour le développement des études historiques sur la Caraïbe. Il a été un membre actif des Sociétés d’histoire de la Martinique et de la Guadeloupe, dont il a été le président de 1982 à 2016, et fut le cofondateur, en 1969, de l’Association des Historiens de la Caraïbe dont il a assuré la présidence à deux reprises (1977-1978 / 1997-2000).
Jacques Adelaïde-Merlande a écrit ou dirigé plusieurs dizaines d’ouvrages sur l’histoire de la Guadeloupe et de la Caraïbe à l’époque révolutionnaire, la résistance au rétablissement de l’esclavage et les origines du mouvement ouvrier antillais. Il dirigea également l’édition de L’Historial Antillais qui fut un outil majeur de vulgarisation de l’histoire des Antilles et a collaboré activement dans les années 1970 aux Cahiers du CERAG puis du GURIC (Groupe universitaire de recherches inter-caraïbe).