"Welcome à la maison", le salon des loueurs saisonniers et des hébergeurs chez l’habitant des Antilles, se tient ce samedi (20 avril 2024) au Complexe World Trade Center (CWTC) de Jarry, à Baie-Mahault. La 4ème édition de cet évènement propose, cette année encore, des conférences et des formations, à destination de ces promoteurs de gîtes ou de locations courtes durées. 39 stands et, donc, des temps d’échange sont au programme, pour aider le public visé à mieux gérer son (ses) biens immobiliers voués à une activité saisonnière.
Ce sera l’occasion de se pencher sur les menaces qui ont pesé sur ce mode d’hébergement, qui a le vent en poupe.
Un secteur en plein essor, mais décrié
La location saisonnière est un mode d’hébergement qui séduit de plus en plus. En 2023, selon une étude de l’agence Exotisme, la Guadeloupe était championne de ces hébergements en gîtes ou via des plateformes en ligne telles que Airbnb ou Abritel ; plus de 45 points de plus, par rapport à l’année 2022.
Du côté de l’offre et de la demande, ça se passe bien : il y a de la demande, il y a de plus en plus d personnes qui sont intéressées. Mais on constate quand même que c’est un peu décrié.
Madly Schenin-King, de l’agence Majorine, organisatrice de "Welcome à la maison".
Décrié parce que les hôteliers, des professionnels qui voient leur part de marché fondre.
Il y a, par ailleurs, une pression sur le foncier.
On reproche à la location saisonnière d’avoir des impacts sur le prix du foncier, de provoquer des décisions d’aubaine, avec des investisseurs qui construisent seulement pour la courte durée, alors qu’en longue durée les Guadeloupéens et les Martiniquais peuvent avoir du mal à se loger. Donc, il y a des enjeux importants de ce côté.
Madly Schenin-King, de l’agence Majorine, organisatrice de "Welcome à la maison".
Selon les derniers chiffres, qui remontent à 2022, 10.000 meublés ont été répertoriés dans l’archipel. Il y a une montée en gamme : des offres d’hyper luxe sont proposées, à plus de 1000 euros la nuitée. D’où une levée de bouclier.
Je pense que c’est en partie vrai. Il y a toujours, de toutes les façons, de l’opportunisme, dans toutes activités. Pour autant, il ne faut pas rejeter tout un secteur, parce que certains l’utilisent mal.
Madly Schenin-King, de l’agence Majorine, organisatrice de "Welcome à la maison".
Des réponses aux nombreuses questions des loueurs
Du coup le gouvernement entend réguler les choses. Et ça passe par la législation ou les lois de finances.
On va en parler avec Maître Leïlla Lecusson, qui est avocate fiscaliste et qui va faire un point, justement, sur ce sujet.
Madly Schenin-King, de l’agence Majorine, organisatrice de "Welcome à la maison".
L’autre enjeu de l’hébergement touristique est la professionnalisation de ceux qui se lancent dans cette aventure. Des clés seront données lors du salon "Welcome à la maison". Les thématiques seront en effet multiples et les conseils nombreux sur la fiscalité, la tarification, le ménage, la décoration, la communication, les équipements, etc.