Journée internationale des droits de l'enfant : la défenseure des droits appelle à prendre en compte la santé mentale des enfants

A l’occasion du 20 novembre, journée internationale des droits de l’enfant, la Défenseure des droits, Claire Hédon, et son adjoint Défenseur des enfants, Eric Delemar, rendent public ce jour leur rapport annuel consacré aux droits de l’enfant : "Santé mentale des enfants : le droit au bien-être".

Le défaut de prise en charge des troubles de santé mentale et les manquements aux droits qui en découlent constituent une entrave au bon développement de l’enfant et à son intérêt supérieur, que deux années de vagues épidémiques ont contribué à aggraver.

La Défenseure des droits appelle à prendre la pleine mesure de l’enjeu décisif que représente la bonne santé mentale des enfants et à agir urgemment pour sortir des approches fragmentaires et strictement sanitaires. Elle souhaite que la santé mentale soit appréhendée dans sa globalité, conformément à l’approche retenue par l’OMS, en lien avec la santé physique et avec l’environnement dans lequel évolue l’enfant, comme l’environnement familial et scolaire, les relations affectives, les conditions de vie, les réseaux sociaux, etc.

Il est urgent de dépasser les logiques de silos. La santé mentale des enfants, véritable enjeu de société pour nos enfants aujourd’hui comme pour les adultes qu’ils seront demain, mérite mieux que des approches fragmentaires et une approche strictement sanitaire.

Claire Hédon, défenseur du droit de l'enfant

 

Les saisines traitées par l’institution soulignent le manque de professionnels du soin et de structures adaptées, mais aussi la difficulté pour les professionnels d’avoir une approche globale de la situation d’un enfant. L’insuffisante prise en compte du bien-être de l’enfant, notamment dans le cadre de la scolarité avec, par exemple les situations de harcèlement, empêche les enfants d’accéder pleinement à leur droit à l’éducation, selon le rapport. 

Une situation qui impose une prise en charge précoce et rapide du bien-être de l’enfant.

C’est pourquoi, la Défenseure des droits et le Défenseur des enfants demandent au gouvernement de considérer la santé mentale des enfants comme une priorité des politiques publiques et formulent 29 recommandations à destination des pouvoirs publics dans lesquelles ils soulignent, par exemple, l’urgence à agir pour développer des dispositifs d’accueil des jeunes enfants, l’accompagnement à la parentalité, les moyens accordés au réseau de la PMI sur le territoire, et la formation aux droits contre le harcèlement scolaire.

20 novembre, journée internationale des droits de l'enfant

Le 20 novembre 1989, l’ONU adoptait à l’unanimité la Convention relative aux droits de l’Enfant : les droits de chaque enfant du monde étaient désormais reconnus par un traité international, ratifié par 195 Etats. Depuis, le 20 novembre a été déclaré Journée internationale des droits de l’enfant.