Journée Internationale des Peuples Autochtones en Guadeloupe : rencontre avec l'héritage culturel amérindien

Bokantaj amérindien au Musée Saint-John Perse de Pointe-à-Pitre ©Jordi Rayapin et Olivier Duflo - Guadeloupe la 1ère
Chaque 9 août, on célèbre la Journée Internationale des Peuples Autochtones. Une belle occasion pour la ville de Pointe-à-Pitre, avec l’association Karib Horizon, de rappeler l’héritage qu’ont laissé les Amérindiens en Guadeloupe. Arawaks et Kalinagos font partie de cet héritage. Les échanges culturels sur ces peuples autochtones se poursuivent ce week-end.

Près d'une soixantaine de personnes se sont déplacées au Musée Saint-John Perse de Pointe-à-Pitre pour partager cet héritage culturel amérindien, parfois mal connu des Guadeloupéens. Des descendants amérindiens et caribéens ont assisté à ce cours d'histoire proposé à l'occasion de la Journée Internationale des Peuples Autochtones.

6% de la population mondiale

Selon l'ONU, environ 200 groupes de peuples autochtones vivent actuellement dans un isolement volontaire et n'ont aucun contact avec le monde extérieur. Ils vivent dans des forêts reculées riches en ressources naturelles en Bolivie, au Brésil, en Colombie, en Équateur, en Inde, en Indonésie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, au Pérou ou encore au Vénézuela. Ils choisissent de vivre détachés du reste du monde et leur mode de mobilité leur permet de s'adonner à la cueillette et à la chasse, préservant ainsi leurs cultures et leurs langues.

  • Les peuples autochtones représentent moins de 6 % de la population mondiale et au moins 15 % des personnes vivant dans l'extrême pauvreté.
  • Les territoires des peuples autochtones couvrent 28 % de la surface du globe et contiennent 11 % des forêts de la planète. Ils sont les gardiens de la majeure partie de la biodiversité restante de la planète.
  • Les systèmes alimentaires des peuples autochtones présentent des niveaux élevés d'autosuffisance, allant de 50 % à 80 % de la production d'aliments et de ressources.

L'héritage amérindien des Guadeloupéens

Expositions, conférences, village kalinago à Capesterre-Belle-Eau, le programme des manifestations pour célébrer l'héritage amérindien des Guadeloupéens est riche ce week-end.

Qu'on soit né en Guadeloupe ou dans la Caraïben, on a un héritage amérindien. Il y a, par exemple encore, dans le vocabulaire énormément de mots utilisés qui sont amérindiens. Ravet, kassave sont des mots amérindiens.

Katarina JACOBSON, Dr en archéologie, Directrice du Musée Saint-John-Perse

Il faut dire que cet héritage a souvent été occulté en Guadeloupe par l'histoire de l'esclavage colonial. Pourtant une communauté kalinago vit en Guadeloupe.

On est vraiment oublié. Aujourd'hui, on a 300 à 400 Kalinagos en Guadeloupe et près de 4000 à la Dominique. On est là, on est vivant. On fait partie du patrimoine de la Guadeloupe et c'est pourquoi on a mis en place ces manifestations.

Juliana Glascow, Présidente de l'Association Kalina Gwada

De quoi satisfaire la curiosité des Guadeloupéens, intrigués par l'histoire des Amérindiens. À la Dominique, les Kalinagos sont très mobilisés pour faire connaître leur histoire.