Tourisme à Saint-Barthélemy : Une situation économique florissante

A Saint-Barthélemy, si la situation politique semble compliquée, la situation économique, en revanche, est des plus florissantes.
À Saint-Barthélemy, si la situation politique semble compliquée, la situation économique, en revanche, est des plus florissantes. Tous les paramètres touristiques sont au vert. De quoi ravir les professionnels de l'île principalement tournée vers le haut de gamme.

Pour la 30 ème année consécutive, Saint-Barthélémy accueille les yachts de la Bucket Regatta : 29 navires en lice pour 3 jours de régate. Celle que l’on surnomme la régate des milliardaires constitue l’un des temps forts de la haute saison touristique.

Ca fait fonctionner l’économie de Saint Barthélémy. Nous sommes d'accord mais en même temps ça fait des gens se rencontrer sur Saint-Barthélemy. Ils sont heureux de venir et font des affaires. En même temps, ça fait nos affaires et tout le monde est content.

Ernest Brin, directeur du port territorial de Saint Barthélémy

Ernest Brin, directeur du port territorial de Saint Barthélémy

Et à Saint Barthélémy, tout le monde est d’autant plus content que les affaires n’ont jamais été aussi florissantes. En 2023, selon les chiffres de l’observatoire du tourisme, l’île a accueilli près de 550 000 visiteurs.

Des visiteurs qui ont consommé, beaucoup. 75 millions d’euros rien qu’en bijoux, montres et vêtements de marque, selon les données douanières.

Et des visiteurs qui, pour se loger, ont désormais l’embarras du choix entre plus de 1100 villas et 26 établissements hôteliers, dont 10 classés 5 étoiles.

On veut augmenter la qualité de prestation de service tous les ans, les établissements se remettent en question tous les ans pour justement se dynamiser, se renouveler. Donc continuer d'aller vers l'excellence sur tous les secteurs, c’est notre objectif.

Olivier Leroy, président de l’association des hôteliers de Saint-Barthélémy

Olivier Leroy, président de l’association des hôteliers de Saint-Barthélémy

Si cet objectif est unanimement partagé par les professionnels de l’île, reste à trouver le personnel qualifié. À l'écolodge Fleur de Lune situé à Saline, il faut 5, voire 6 salariés à l’année pour assurer le service de 12 chambres. 

Malheureusement, c’est très compliqué parce qu'on est sur une île où beaucoup de gens viennent. Nous avons beaucoup d'adhérents, beaucoup de demandeurs mais les gens viennent aussi un peu en vacances. On se méprend entre les vacanciers et le service, ça ne va pas toujours dans le bon sens. Donc on a de plus en plus de mal à recruter. Il faut, là aussi, changer la donne, faire des formations plus appropriées pour Saint-Barthélémy.

Maryse Berry, directrice de l’écolodge Fleur de Lune

Maryse Berry, directrice de l’écolodge Fleur de Lune.

A ces difficultés de recrutement s’ajoutent également la question du logement de ce personnel qu’il soit titulaire ou saisonnier. Une question d’autant plus cruciale que le marché immobilier à Saint-Barth est en tension permanente.

Il faut une vision à long terme pour la façon dont on voit Saint-Barthélemy dans 5, 10 ou 15 ans. Ce sur quoi on va travailler au mois de juin avec les assises du tourisme en collaboration avec les élus, les professionnels mais surtout la population. Parce que ce qui est important aujourd'hui, c'est que la population entière se mette dans la même direction pour pouvoir permettre au tourisme de perdurer.

Alexandra Questel, présidente de l’office territorial du tourisme de Saint Barthélémy

Alexandra Questel, présidente de l’office territorial du tourisme de Saint Barthélémy.

Beaucoup dans l’île reconnaissent que Saint Barth est aujourd’hui victime de son succès. Maîtriser son développement va forcément nécessiter quelques ajustements. Le pilotage s’annonce donc délicat. Mais c’est le prix à payer pour que l’île conserve son image d’excellence.