Journée Mondiale de l'Eau : une journée pour rappeler les maux de la Guadeloupe

L'eau, une ressource rare dans "l'île aux belles eaux"...
En instituant cette Journée mondiale de l'eau en 1992, l'Organisation des Nations Unies souhaitait en faire une journée de sensibilisation à une gestion durable des ressources en eau. En Guadeloupe, elle est souvent l'occasion de souligner toutes les carences qui subsistent encore dans un Archipel où les tours d'eau sont devenus ordinaires, où les pollutions en raison des stations d'épuration défectueuses persistent et où la ressource n'a pas été protégée d'une pollution durable.

Singulièrement, l'édition 2023 de la Journée Mondiale de l'Eau invite tout un chacun à "accélérer le changement pour résoudre la crise de l’eau et de l’assainissement". Un objectif qui ne peut que faire sourire amèrement un bon nombre de Guadeloupéens qui ne savent jamais s'ils auront de l'eau en ouvrant leur robinet.

Pourtant, en soulignant l'importance d'une telle journée, le gouvernement rappelle lui-même qu'en 2015, la communauté internationale s’est engagée à atteindre l’objectif de développement durable (ODD) n° 6 dans le cadre du Programme 2030, à savoir que chacun ait accès à l’eau et à des services d’assainissement hygiéniques d’ici 2030.
Et l'ONU rappelait alors aux gouvernements la nécessité pour eux de travailler en moyenne quatre fois plus vite pour atteindre l’ODD 6 dans les délais.

L'objectif de développement durable n°6 - Garantir l'accès de tous à l'eau et à l'assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau - a notamment pour cible de réduire de moitié la proportion d'eaux usées non traitées et d'augmenter considérablement à l'échelle mondiale le recyclage et la réutilisation sans danger de l'eau.

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Dans son actualité, la Guadeloupe a elle seule rappelle les dysfonctionnements qui persistent en la matière. Face à la sécheresse, les agriculteurs du Nord Grande Terre ont reçu l'aide des collectivités et de l'Etat, notamment avec la mise à leur disposition des eaux provenant du barrage de Moreau à Goyave. 
Occasion de souligner aussi la fragile situation des rivières et des nappes phréatiques de l'Archipel.

Des circonstances qui poussent les experts en la matière à demander à ce que la gestion de l'eau et plus généralement son utilisation notamment pour l'agriculture, appelle à l'instauration d'un nouveau modèle de fonctionnement.

Invité ce 22 mars 2023 du journal télévisé de 13h de Guadeloupe la 1ère, Gaël Musquet, spécialiste en prévention des catastrophes naturelles a voulu sensibiliser la Guadeloupe à cette nécessité. 

©Guadeloupe

Enfin, l'ONU précisait aussi dans cet objectif n°6 que les citoyens ont une part à jouer dans cette réalisation. Chaque personne, famille ou école peut faire la différence en changeant sa façon d’utiliser, de consommer et de gérer l’eau au quotidien.

Il faut donc espérer que, bien avant 2030, l'eau ne sera plus source de maux pour les Guadeloupéens, leur permettant ainsi d'accomplir pleinement leur part de l’ODD 6.

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