L'affaire Marvin de retour devant le tribunal

Au Palais de Justice de Basse-Terre
Le lycéen poursuivi pour apologie du terorisme devra se présenter devant le tribunal de Basse-Terre, demain. Ses soutiens tenaient une conférence de presse, ce matin. Ils continuent de dénoncer une atteinte à la liberté d'expression. 
"Je suis pour le Jihad"... Quelques mots lourds de conséquences, pour Marvin, élève de 1ère, poursuivi pour apologie du terrorisme, depuis le mois de novembre. Le jeune homme, scolarisé au lycée Faustin Fléret à Morne-à-l'Eau, avait fait cette déclaration lors d'un débat en classe, après les attentats de Paris. Quatre autres adolescents et amis du lycéen avaient également été inquiétés, à la suite de publications postées sur les réseaux sociaux. 
 

Prise de position du journal Rebelle

Le journal Rebelle et ses membres, soutiens de la première heure de Marvin, tenaient ce matin, une conférence de presse, afin d'aborder ce qu'ils considèrent comme une atteinte à la liberté d'expression. L'affaire repassera devant les tribunaux demain, jeudi. Marvin devra se présenter à Basse-Terre et répondre des charges qui pèsent sur lui. Une pérocédure jugée abusive par Raphaël Cécé, membre du journal Rebelle, notamment en cette période d'examens.
©guadeloupe


Favoriser les échanger avec la jeunesse

Pour Lita Dahomay, militante de Combat ouvrier, au delà du cas Marvin, le corps enseignant et la société, d'une manière générale, doivent prendre cette affaire comme une alerte et instaurer un dialogue avec la jeunesse. 
©guadeloupe

Le lycéen avait été convoqué, en février dernier, par un juge pour enfants au tribunal de Pointe-à-Pitre. A cette occasion, ses avocats avaient choisi de déposer une question prioritaire de constitutionnalité, qui avait entrainé un report de la décision. Selon eux, "un certain nombre de principes n'avaient pas été respectés"


Qu'est ce que la question prioritaire de constitutionnalité ?
La question prioritaire de constitutionnalité (QPC) est un droit nouveau reconnu par la révision constitutionnelle du 23 juillet 2008 (art. 61-1) et entré en vigueur le 1er mars 2010. Il permet à tout justiciable de contester, devant le juge en charge de son litige, la constitutionnalité d’une disposition législative applicable à son affaire parce qu’elle porte atteinte aux droits et libertés que la Constitution garantit.