L'objectif est d'améliorer "la coordination et la mobilisation des efforts internationaux en matière d'aide à la sécurité, en travaillant en étroite collaboration avec la police nationale haïtienne, les partenaires internationaux et les Nations unies", a indiqué le ministère des Affaires étrangères canadien dans un communiqué.
En jouant un rôle d'interlocuteur entre la communauté internationale et les autorités haïtiennes, le Canada est déterminé à "appuyer des solutions menées par les Haïtiens", a assuré la ministre des Affaires étrangères canadiennes Mélanie Joly.
"La situation sur le terrain est extrêmement fragile et les besoins sont immenses", a-t-elle déclaré.
Cette annonce survient plus de six mois après l'appel du Premier ministre haïtien, relayé par l'ONU, à envoyer une force armée internationale pour lutter contre les gangs. Peu de pays se sont dits volontaires, et aucun n'a souhaité prendre la tête d'une telle opération.
Ottawa compte ouvrir un bureau dès juillet ou août en République dominicaine, pays frontalier d'Haïti, pour assurer sa mission de coordination.
Le gouvernement a également annoncé un nouvel investissement de 13 millions de dollars canadiens (9 millions d'euros) dans des programmes des Nations unies afin de soutenir les forces de police haïtiennes.
Il vient s'ajouter aux 100 millions de dollars annoncés en mars par le Premier ministre Justin Trudeau lors de la visite du président américain Joe Biden.
La ministre des Affaires étrangères canadienne a également ajouté deux anciens sénateurs à la liste d'élites haïtiennes sanctionnées car accusées de soutenir des gangs, ce qui porte le total à 21 personnes.