Retour sur le contexte
La polémique n'est pas récente.De longue date, les moyens humains manquent, au sein de l'Etablissement français du sang (EFS) Guadeloupe-Guyane, selon l'UTS-UGTG et la Sénatrice Victoire Jasmin qui a, plus d'une fois, interpellé le Gouvernement à ce sujet.
Encore récemment, trois biologistes ont décidé de démissionner de l'Etablissement local. Des personnels-clé, pour le bon fonctionnement du site, car chargés d’effectuer les analyses réglementaires et obligatoires des dons de sang.
Nous ne savons rien de leurs motivations. Mais l'Union des travailleurs de la santé (UTS) soupçonne qu'ils ont été poussés vers la sortie.
En attendant leur remplacement, qui peut prendre plusieurs mois, la direction de l'EFS a mis en place un plan de continuité d'activité, qui prévoit l'externalisation des dons, vers des laboratoires habilités de l'Hexagone, pour leur analyse.
Une solution qui ne peut être que "provisoire", selon Adrien Taquet, secrétaire d'État en charge de l'enfance et des familles, qui répondait, jeudi, lors des questions au Gouvernement, à Victoire Jasmin.
Parallèlement, le Sénateur Victorin Lurel pointait du doigt l'Agence régionale de la santé (ARS), qu'il estimait responsable de cette tentative présumée de démantèlement de l'EFS Guadeloupe-Guyane.
Ce à quoi l'ARS a répondu par la négative, signifiant n'avoir aucune autorité sur l'Etablissement français du sang.
Le feuilleton continue
C'est désormais au tour de la direction de l'EFS Guadeloupe-Guyane de démentir toute volonté de démanteler cette structure.Un communiqué nous a été envoyé, signifiant que les craintes de démantèlement de l'EFS en Guadeloupe sont "totalement infondées (...) aujourd'hui, comme demain".Il n’existe purement et simplement aucun plan de désengagement de l’EFS en Guadeloupe. La seule préoccupation de l’EFS reste et restera la sécurité des populations partout sur le territoire national, sans exception aucune.
Jamais le service public de la transfusion sanguine en Guadeloupe, comme partout sur le territoire national ne sera remis en cause.
(...)
L’EFS est et restera implanté en Guadeloupe strictement dans les mêmes conditions d’exercice de l’ensemble de ses missions
Le départ des trois biologistes n'en constitue pas moins un problème, en ces temps de crise.
La Direction régionale de l’EFS en Guadeloupe Guyane tient néanmoins à rappeler que suite aux démissions de 3 biologistes de l’établissement dont le départ n’est aucunement lié à un quelconque harcèlement exercé par la direction de l’établissement, elle met tout en oeuvre, avec l’appui de la direction nationale pour trouver, non seulement les solutions d’une continuité d’activité indispensable à court terme dans ce contexte particulier et ponctuel ainsi que les dispositions qui permettront de stabiliser son organisation à long terme dans un périmètre strictement identique.
Mais pour avoir des dons à analyser, encore faut-il que les Guadeloupéens donnent leur sang ! Ainsi, la direction de l'Etablissement français du sang appelle, une nouvelle fois, la population à la solidarité.
Pour rappel, les Guadeloupéens et Guadeloupéennes sont ainsi attendus, dès à présent, à la maison du don de l’Établissement Français du Sang de Pointe à Pitre, Boulevard de l’Hôpital et dans les nombreuses collectes mobiles organisées partout en Guadeloupe.
L’EFS rappelle que les dons de sang doivent être réguliers et constants, car la durée de vie des produits sanguins est limitée : 7 jours pour les plaquettes, 42 jours pour les globules rouges.
10 000 dons sont nécessaires chaque jour. Prenez 1 heure pour sauver 3 vies !
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