Le tribunal administratif n’a eu besoin d’examiner qu’un seul des 6 griefs soulevés par Guy Baclet et ses conseillers pour annuler l’élection de Liliane Montout en tant que maire de la commune du Gosier.
Pour rappel, le 2 avril, cette dernière avait été élue à l’issue du 1er tour de scrutin par 17 suffrages exprimés contre 16 à son adversaire, 2 bulletins étant déclarés nuls. Or l’un de ses bulletins portait l’inscription Guy. De fait, ce prénom est celui de l’ancien 2ème adjoint du temps de feu Cédric Cornet. Prénom auquel il est le seul à répondre au sein du conseil municipal. Les juges ont donc estimé qu’il n’y a donc aucune ambiguïté, ni confusion
Une version bien évidemment contestée par Liliane Montout, qui pour sa défense, indique que l’inscription Guy était non seulement soulignée mais également suivie d’un point d’exclamation. Ce qui constituait autant de signes de reconnaissance et donc entraînait de facto l’annulation dudit bulletin.
L’argument n’a pas été jugé suffisant par les juges qui ont donc transformé ce bulletin nul en un bulletin exprimé en faveur de Guy Baclet.
Conséquence, les deux candidats ont obtenu le même nombre de suffrages exprimés. 17 voix chacun. Il y a donc égalité et Liliane Montout ne peut être regardée comme ayant été élue maire du Gosier lors de cette séance.
Quelle suite ?
Liliane Montout est en droit de faire appel de la décision devant le Conseil d’Etat. Elle dispose d’un délai de 2 mois pour déposer sa requête. Or comme il s’agit d’un contentieux électoral, l’appel est suspensif. Liliane Montout pourrait donc rester maire du Gosier tant que les juges du Palais Royal n’ont pas rendu une décision contraire à ses intérêts.
Contactée hier soir, Liliane Montout n’a pas souhaité répondre aux questions de Guadeloupe La 1ère.