Dans l'enceinte de l'entreprise, des éléments ici et là témoignent encore de la violence des eaux qui ont tout bouleversé. Pas un lieu n'est resté indemne, même les réserves de café ont été immergées et sont désormais inutilisables.
Machines noyées, équipement emportés, baie de brassage submergée, portes et fenêtres pulvérisées par la force de la Grande Rivière sortie de son lit : Fiona a littéralement ravagé les installations de Café Chaulet
Au milieu de ce désastre, le gérant Philippe Chaulet regarde et regarde encore. Il ne sait pas par quel bout commencer pour prendre le problème à bras le corps.
Des sinistres comme celui-là, il n'en avait jamais vus. Bien sûr, il y a eu Marylin en 1995 mais à l'époque, l'installation et les machines étaient tout autre et l'entreprise avait pu se relancer sans tarder.
C'est qu'ici, comme dans toute la vallée, on a dû procéder à l'enrochement pour se protéger des caprices de la rivière. Mais Fiona lui aura donné les moyens de s'affranchir de tous ces barrages.
Pourtant, il faudra bien repartir. La reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle sera une aide providentielle. Il faut maintenant évaluer le mieux possible les pertes.
Mais pour le chef d'entreprise, c'est le côté humain qui est le plus difficile à gérer. Et pourtant, c'est ensemble que le personnel et la direction de l'entreprise s'apprêtent à mettre les bouchées doubles pour redonner au site son image d'avant, ou pour le moins, pour essayer d'effacer les traces de Fiona.