L'exposition "De l’ombre à la lumière", coup de projecteur militant pour l'inclusion des enfants polyhandicapés

Oeuvre de l'exposition "De l’ombre à la lumière"
"De l’ombre à la lumière", est le titre d'une exposition de peinture visible actuellement à l’Habitation La Ramée à Sainte-Rose. Une exposition pour alerter sur la situation des enfants polyhandicapés qui ont le droit d'être inclus dans la société guadeloupéenne.

C'est une exposition qui vaut le détour ! "De l’ombre à la lumière", dévoile une succession d’œuvres qui prennent aux tripes, à l’Habitation La Ramée, à Sainte-Rose.

Le premier objectif de cette initiative est de sortir de l’ombre le CeSaep "Les Airelles" de Baie-Mahault, le centre de soins et d’accompagnement d’enfants polyhandicapés.
Le second objectif a pour ambition de mettre en lumière le travail et la vie de ces enfants polyhandicapés. 

Oeuvre de l'exposition "De l’ombre à la lumière"

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'objectif est atteint pour le CeSaep. Dès l’entrée, le visiteur est frappé par cette volonté d’inclure. Il pénètre dans l’univers de ces enfants polyhandicapés souvent invisibles dans le quotidien des valides. Antoine, un visiteur, a visiblement été conquis.

Antoine, artiste

C'est une très belle exposition. Le fait d'associer jeunes, artistes, les enfants en situation de handicap. Faire une symbiose de tout ça, je trouve que c'est merveilleux. 

Antoine

Ce petit fauteuil d’enfant à côté d’une chaise en bois de style créole propre à la Ramée…

Fauteuils (créole et roulant) pièces de l'exposition "De l’ombre à la lumière"

Ces photos qui ont immortalisé la collaboration entre artistes et enfants en situation de handicap.

Ces peintures qui hurlent, ou qui font sourire.

Ces dessins qui combinent culture pop et handicap...

Des oeuvres de l'exposition "De l’ombre à la lumière"

Pour Dominique Drouat, éducatrice spécialisée au centre "Les Airelles" et coordonnatrice de l’exposition, il était essentiel de mettre en avant ces enfants volontaires et courageux, souvent oubliés.

On ne connaît pas ces enfants-là et on fait peu de choses pour améliorer les conditions de vie des enfants polyhandicapés. 

Dominique Drouat

Pendant une année, il a fallu travailler avec comme défi d’inclure les enfants dans ce projet. Sophie Gautier membre de l’association "Nou Ka" et artiste peintre sous le pseudonyme de 1SO.

Sortir de l’ombre et mettre en lumière ces enfants. C’est aussi un cri d’alarme des membres des Airelles qui demandent à ne plus les cantonner.
L’ambition est de les intégrer à la société à la vie quotidienne. Pour cela, il faut des efforts de tout un chacun mais aussi des pouvoirs publics.

L’inclusion prévoit aussi que ces enfants polyhandicapés puissent se déplacer et s’inclure eux aussi dans cette société guadeloupéenne.

Une exposition itinérante

Le vernissage a eu lieu vendredi soir. L'exposition itinérante qui commence son parcours à La Ramée à Sainte-Rose, jusqu’au 20 octobre, s’installera ensuite deux semaines aux Airelles à Baie-Mahault. Après, elle entamera une tournée à la MDPH du Gosier, à la Médiathèque Ernest Pépin de Lamentin, ou encore à Petit-Bourg et à Basse-Terre.