Au début de cette semaine, le 6 novembre, les photos d'un couple venu camper et dormi sur l'île Caret circulaient sur les réseaux sociaux, plongeant le Parc National et les défenseurs de l'environnement dans une grande colère. L'îlet fait en effet l'objet d'une interdiction de fréquentation du 15 septembre au 15 janvier 2024 afin de procéder à son nettoyage et à sa revégétalisation dans le cadre du schéma d’intervention opérationnel.
Immédiatement, la police municipale de Sainte-Rose a lancé une procédure et ouvert une enquête pour identifier les deux contrevenants.
Mais au-delà de ce fait, il s'agit pour le Parc autant que pour le Conservatoire du littoral, propriétaire de l'îlet et pour la commune de Sainte-Rose gestionnaire de cet îlet, de rappeler les véritables enjeux de l'action menée conjointement par eux, En l'occurrence, il s'agit de concilier la valorisation de son potentiel touristique et la préservation de son patrimoine naturel.
Un enjeu de taille quand on connaît l'importante érosion subie par l'îlet depuis plusieurs années à quoi s'ajoute le déplacement du banc de sable vers le nord-ouest d’environ 12 m par an. L'interdiction en cours permet aux différentes parties prenantes de protéger la végétalisation de l'îlet et l'installation de structures adéquates qui ne dévalorisent pas l'espace.
De manière régulière, lorsqu'il n'est pas fermé au public, l’Ilet Caret est un site qui accueille une activité éco-touristique aussi importante que régulière, avec pas moins d’une dizaine de prestataires et une cinquantaine de navires chaque week-end.