Manuel Valls était à Sainte-Rose, ce lundi matin (17 mars) pour un échange autour de l’insertion professionnelle. Le ministre des Outre-mer a signé une convention avec France Travail qui devrait profiter à une trentaine de Sainte-rosiens.
Une satisfaction pour le maire, Adrien Baron, qui voit en ce dispositif "expérimental", une réelle opportunité pour la population, "après trois années de travail".
Le ministre est allé ensuite au contact de la population sur le port de pêche où les travaux de la prochaine marina sont en cours d'éxecution.
Une future installation qui pourra, une fois achevée, accueillir un plus grand nombre de bateaux et des commerces de restauration également.
Le Département compte investir plus de 25 millions d'euros dans ce projet, a rappelé Guy Losbar, président de la collectivité.
Pour Charly Vincent, président du Comité régional des pêches, le développement portuaire dans les Outre-mer doit faire partie des priorités de l'Etat, pour que le secteur soit pérenne.
Autre étape importante de la visite de Manuel Valls, la rencontre avec le monde économique, au WTC, à Jarry, à Baie-Mahault. Les difficultés liées aux problématiques de la vie chère ont été largement abordées par les chefs d'entreprise, présents, qui n'ont pas manqué de pointer également du doigt le manque d'eau. Patrick Vial-Collet, président de la Chambre de commerce des îles de Guadeloupe n'a pas mâché ses mots estimant qu'il s'agit là de la "plus grosse défaillance" dans l'archipel : "Ce pays ne peut plus rester sans eau. [...] C'est vraiment dramatique". Il s'est également exprimé sur les marges de la Société de raffinerie des Antilles, évoquant l'épineuse question du monopole.
Pour Bruno Blandin, président de l'UDE-MEDEF, les solutions quant à la transformation de l'octroi de mer en TVA pourraient venir de la Guadeloupe.
Présent à la table, le président de la fédération du BTP de Guadeloupe. José Gaddarkhan, comme il le clame depuis quelques mois déjà, l'adage "quand le bâtiment va, tout va" ne peut s'appliquer en Guadeloupe, tant le secteur connaît des difficultés.
Manuel Valls s'est envolé pour la Martinique, dans l'après-midi où là aussi, la question de la vie chère sera sur largement discutée.