L'ombre de Lucette Michaux-Chevry planait sur la première journée d'audience du procès d'Ary Chalus à Basse-Terre

Ary Chalus à l'ouverture de son procès en correctionnel à Basse-Terre
Le procès d'Ary Chalus qui s'est ouvert ce jeudi matin. s'est poursuvi cet après midi. Soupçonné de financement illégal de sa campagne de 2015, le président de Région, comparait devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre. Il risque une peine d'inéligibilité. Et ce jeudi, il aura surtout été question du rôle de Lucette Michaux-Chevry dans cette affaire.

La peur, voilà ce que l’on retiendra aujourd’hui de cette journée d’audience. La peur exprimée ce matin à la barre par Fred Madinecouty.
L’ancien directeur général des services de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe a expliqué avoir recruté sur ordre de feu Lucette Michaux Chevry 26 contractuels, le temps de la campagne électorale des régionales de 2015. Il fallait que la Basse-Terre vote en masse pour ainsi asseoir la légitimité et assurer l’avenir politique de Marie Luce Penchard, colistière d’Ary Chalus.
Or s’opposer à Lucette Michaux Chevry, c’était signer son arrêt de mort professionnel et social, conclura Fred Madinecouty 

Ary Chalus à son arrivée au Tribunal judiciare de Basse-Terre

La peur aussi, exprimé pudiquement et à demi-mot par Pie Eustache. Avec ses mots, celui qui s’occupait des contacts avec les imprimeurs a dit sa confusion d’être là, dans ce tribunal, l’impact terrible sur sa famille et le soulagement de ne plus être président délégué de l’association culturelle et sportive qui a payé les dépassements de frais de campagne d’Ary Chalus.

La peur enfin, exprimé difficilement par Dominique Descombes. Il a fallu les coups de boutoir de son avocat Maitre Jean Marie pour que celui qui était le mandataire financier de toutes les campagnes électorales d’Ary Chalus depuis 2006 et le trésorier de l’Alliance baie-Mahaultienne, craque à la barre et reconnaisse avoir averti Ary Chalus du dépassement du plafond légal des dépenses de campagne et de son caractère illégal.

"L’alliance payera", aurait alors répondu l’actuel président du Conseil régional.

Voici les retours des avocats, après la première journée d'audience :

Maître Jade Dousselin, avocate de la partie civile (PS et Victorin Lurel) ©E. Stimpfling

Maître Christophe Samper, l'un des avocats d'Ary Chalus ©E. Stimpfling

Appelé quelques minutes plus tard à la barre, Ary Chalus niera en bloc et se dira même étonné des déclarations des anciens membres de son équipe de campagne.

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