Deux ans après les confettis, l’Europe s’attaque aux paillettes libres. Le 25 septembre dernier, la Commission européenne a adopté une série de mesures « qui limitent les microplastiques ajoutés intentionnellement aux produits » a précisé l’institution. L’objectif de ces restrictions est de limiter l’impact environnemental des microplastiques, définis par la Commission comme « toutes les particules de polymères synthétiques de moins de 5 mm organiques, insolubles et résistants à la dégradation ».
L’objectif est d’éviter le rejet dans l’environnement d’une demi-tonne de microplastiques additionnels et qui viennent s'ajouter aux microplastiques issus de la dégradation des emballages.
Les microplastiques non dégradables se retrouvent dans l'organisme
D'autres produits seront concernés ensuite. D’ici cinq ans, les microbilles de plastique devront aussi disparaître des détergents ou produits d’entretien. D’ici 12 ans, on ne devrait plus en trouver non plus de traces dans les produits cosmétiques ou le maquillage. Les granulés de remplissage des terrains de sport artificiels, eux, ont un délai de huit ans pour disparaître.
Une échéance qui peut paraître lointaine mais l’idée est de laisser aux industriels, le temps de trouver des alternatives moins polluantes. Pour les paillettes, des versions biodégradables sont en train d’arriver sur le marché.
Le problème des microplastiques non dégradables, c’est qu’on les retrouve partout, y compris dans nos organismes. Des biIles ont été retrouvées dans l'air, dans l'eau, la terre, les océans, mais aussi dans notre organisme et ceux d’animaux. Il y a quatre ans, une étude avait déjà estimé que l’être humain pouvait ingurgiter jusqu’à l’équivalent d’une carte bancaire de plastique par semaine.
En 2022, des chercheurs néerlandais ont analysé les prises de sang de donneurs anonymes. Tous des adultes en bonne santé, et ils ont trouvé des microparticules de plastique dans 75 % du panel.
Il est donc urgent de surveiller cette pollution insidieuse, et d'éclaircir son impact à long terme sur la santé. Certaines études menées en laboratoire ont montré que ces microparticules de plastique peuvent endommager les cellules humaines.