Annoncée par le gouvernement dès le mois de mars pour être généralisée dès la rentrée 2023, la campagne de vaccination est lancée ce lundi 2 octobre.
La campagne de vaccination à l'école s'adresse aux collégiens en classe de 5e.
"La vaccination qui sera accessible à tous les collégiens, filles comme garçons, dès la classe de 5e, doit permettre d'augmenter la couverture vaccinale et de prévenir contre l'infection qui est responsable de 6 000 nouveaux cas de cancers et de 30 000 lésions précancéreuses du col de l’utérus chaque année",
Ministère de l'Education Nationale
Comment cela va-t-il se passer ?
Concrètement, la vaccination, qui est gratuite, se fait donc avec un accord préalable des parents. Pour le gouvernement, il ne s'agit pas de rendre la vaccination obligatoire, mais de la rendre possible et accessible à ces publics particulièrement concernés. De fait, la mission des infirmiers et infirmières scolaires est essentiellement de sensibiliser et d'informer.
"l'organisation de cette vaccination est à la charge des agences régionales de santé, qui définissent les centres de vaccination qui seront en charge de la vaccination. L'éducation nationale facilite cette vaccination en informant les élèves et les parents et en aidant au recueil des autorisations parentales".
Ministère de l'Education Nationale
Pour le gouvernement, cette campagne de vaccination doit aussi contribuer à la réduction des inégalités en matière de santé. Elle concerne 800 000 élèves de 5e dans près de 7 000 collèges publics et dans les collèges privés sous contrat volontaires.
Après une première information délivrée en juin dernier aux parents sur la mise en place de cette campagne de vaccination, un kit leur sera remis courant septembre par l’intermédiaire de l’établissement scolaire. Celui-ci contient :
- un courrier expliquant la démarche ;
- un dépliant permettant d’exposer aux parents les enjeux de cette vaccination et son importance pour la santé de leur(s) enfant(s) et les orientant vers des sources d’information complémentaires ;
- une autorisation de vaccination à signer par les parents ;
- une enveloppe de retour pour l’autorisation à remettre à l’établissement scolaire.
La vaccination en pratique pour les enfants de 11 ans
Recommandée aux filles et aux garçons de 11 à 14 ans, la vaccination comprend 2 doses administrées à 6 mois d’intervalle. Un rattrapage est proposé aux adolescents de 15 à 19 ans non vaccinés. Dans ce cas, 3 doses seront nécessaires.
Pour le gouvernement le message qui est à faire passer c'est le suivant : vacciner les enfants dès 11 ans garantit une meilleure réponse immunitaire et donc une meilleure efficacité du vaccin.
Le vaccin protège contre 9 types de HPV notamment en cause dans 90 % des cancers du col de l'utérus, 80 % des cancers de l’anus et 90 % des verrues ano-génitales (condylomes). Il est indiqué contre :
- les lésions précancéreuses et/ou les cancers du col de l’utérus, de la vulve du vagin et de l’anus ;
- les lésions bénignes, mais très invalidantes et douloureuses qui apparaissent sur la peau et les muqueuses de l’anus et de la région génitale (verrues génitales ou condylomes).
Ce qu'il faut savoir sur le Papillona virus :
Les papillomavirus humains (HPV) appartiennent à une famille de virustrès contagieux.
~ 70 à 80% des hommes et des femmes seront infectés par le papillomavirus au moins une fois dans leur vie.
Les infections aux papillomavirus peuvent être responsables de plusieurs types de cancers, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
Dans un tiers des cas pour les hommes et deux tiers pour les femmes, les infections au HPV peuvent évoluer vers un cancer dans les 10 à 30 ans suivant la contamination.
Les maladies causées par les HPV sont les suivantes : le cancer du col utérin, le cancer du pénis et le cancer de l'anus. Les types de VPH qui infectent les régions anales et génitales (anogénitales) sont différents de ceux qui infectent d'autres parties du corps, comme les doigts, les mains et le visage.
Les infections aux papillomavirus peuvent également engendrer l’apparition de verrues génitales, pouvant être responsables de gênes physiques et psychologiques importantes.
La transmission des papillomavirus se fait par contact intime et peut avoir lieu tout au long de la vie.
L'injection est conseillée pour les adolescents entre 11 et 14 ans mais peut se faire jusqu'à 19 ans, voire 26 ans pour les hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes.