La cours des comptes fait le point sur les aides octroyées à l’agriculture des Outre-mer : beaucoup de subventions mais pour un nombre restreint d’agriculteurs.

Ouvrier de la banane, sur une exploitation de Goyave.
La cour des comptes estime que les subventions accordées à l’agriculture des Outre-mer s’élèvent à 600 millions d’euros pour 2021. Selon le dernier rapport des magistrats financiers, cers aides sont inégalement réparties entre les territoires d’une part, mais aussi les filières. Ces coups de pouce financiers profitent essentiellement aux cultures d’exportations traditionnelles : la canne à sucre ou encore la banane. De façon générale ces aides vont à un nombre réduit d’agriculteurs.

L'accès des producteurs aux aides POSEI, principales aides aux agriculteurs d'Outre-mer, est conditionnée à l'adhésion à une organisation de producteurs ou à une livraison à un industriel. 

Les expéditions de bananes Pointe d'or bio ont démarré en janvier

Dispositif qui pemet dans un premier temps de structurer les filières et l'inscription des producteurs dans des schémas de commercialisation.

12376 exploitations ont bénéficié d'une aide publique en 2020 sur 26587 exploitations répertoriées dans le cadre du recensement agricole de 2020, soit à peine une sur deux. 

Disparités suivant les territoires, les aides POSEI représentent 4% en Guyane contre la moitié aux Antilles et à la Réunion. 

La canne à sucre et la banane bénéficient en grande partie de ces aides qui sont faibles, voire très faibles pour les autres filières. La pêche ou encore l’aquaculture bénéficient de 12 millions d’euros et ne peuvent avoir un développement souhaité.

Les conditions pour obtenir des aides POSEI conduit donc à éloigner des aides publiques une part importante des producteurs, notamment ceux des filières de diversifications : la complexité du montage des dossiers, les longs délais de paiement qui nécessitent un préfinancement, et l'obligation d'un co-financement pêrsonnel, expliqueraient ce faible taux de bénéficiaires des aides.