La décision concernant le Kabana beach renvoyée au 28 novembre

Le Kabana beach, à Port-Louis, au lendemain de sa réouverture, 11 juin 2023.
L’Affaire Kabana Beach était examinée en correctionnelle ce mardi 10 octobre, à Pointe-à-Pitre. La SARL Nayss et son gérant sont poursuivis pour exécution de travaux non autorisés, infractions au PLU et construction non conformes.

L’examen de l’affaire du Kabana Beach par le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre avait des airs de mauvais vaudeville en 3 actes.

Acte 1

Sensible peut-être à la présence dans la salle d’audience de Jean-Marie Hubert, le maire de Port Louis, le président du tribunal choisi de retenir le dossier malgré la demande de renvoi déposée par Me Gelabale, l’avocate du prévenu. Une demande, il est vrai, faiblement motivée par une erreur du secrétariat de l’avocate.

À charge désormais pour Me Gelebale de prévenir son client, absent à l’audience, alors qu’il était pourtant dûment convoqué. Magnanime, le président accorde un délai et décale l’examen du dossier en début d’après-midi.

Acte 2

13h30. Reprise de l’audience. Nicolas Semar est bien présent mais pas son avocate. Elle a été prévenue, elle arrive, explique ce dernier à la Cour. Les magistrats patientent quelques minutes puis décident d’appeler le jeune homme à la barre.

Ce dernier proteste mais doit s’incliner. Le juge assesseur commence alors la lecture des faits reprochés au gérant de la SARL, pour résumer, tout tourne autour de l’implantation sans droit, ni titre du Kabana Beach sur le domaine public maritime de Port Louis.

Arrive enfin Me Gelabale qui s’insurge violemment du fait que les débats ont débuté hors sa présence. Incident d’audience et suspension des débats.
L’avocate en appelle au bâtonnier, mais absent du département, Josselin Troupé est alors substitué par son vice-bâtonnier Jean Nicolas Gonand.

Acte 3

Tout ce petit monde se réunit à huis clos en présence de la procureure de la République de Pointe-à-Pitre. Une demi-heure plus tard, l’audience reprend. "Notez Madame la greffière, il est 17h34, Nicolas Semar et ses avocates ont quitté la salle" relève le président.

Les principaux intéressés n’ont donc pas entendu le procureur requérir la destruction sans délai du restaurant, la remise en conformité de la plage avec une astreinte de 500 euros par jour et une amende globale de 100 000 euros.

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 28 novembre.