Le nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue vus en consultation médicale par semaine a atteint son niveau maximal depuis le début de l’épidémie, en octobre 2019. Près de 11 600 cas ont été recensés depuis cette période.
Yasmina Yacou •
Si le coronavirus est au coeur de nos préoccupations médicales, actuellement, une autre maladie s'infiltre dans nos foyers, la dengue. Depuis la mi-octobre 2019, les cas se multiplient. On approche des 12 000 personnes contaminées. A tel point, que l'épidémie est bien présente dans tout l'archipel puisque Terre-de-Haut et Saint-Louis de Martie-Galante sont également touchés.
Près de 11 600 cas
En ce début du mois de septembre, le nombre de cas cliniquement évocateurs de dengue vus en consultation médicale par semaine a atteint son niveau maximal depuis le début de l’épidémie avec près de 590 cas estimés du 7 au 13 septembre, indique le dernier bulletin de santé publique de surveillance de la dengue. L'épidémie est bien confirmée dans l'archipel.
Cette nette augmentation confirme le regain de la circulation virale observée il y a deux semaines. En effet, au cours du mois d’août, près de 200 cas cliniques vus en médecine de ville ont été estimés, en moyenne, chaque semaine contre la moitié au mois de juillet. Depuis le début de l’épidémie en octobre 2019, près de 11 600 cas cliniquement évocateurs de dengue ont été estimés en médecine de ville.
Les bons réflexes à adopter pour éliminer les larves de moustique chez soi
Éliminer les endroits ou l'eau peut stagner : petits détritus, encombrants, déchets verts ... Les pneus usagers peuvent être remplis de terre, si vous ne voulez pas les jeter.
Changer l'eau des plantes et des fleurs une fois par semaine ou, si possible, supprimer les soucoupes des pots de fleur, remplacer l'eau des vases par du sable humide.
Couvrir les réservoirs d'eau (bidons d'eau, citernes, bassins) avec une voile moustiquaire ou un simple tissu.
Éliminer les lieux de repos des moustiques adultes en débroussaillant les herbes hautes et les haies. Ramasser les fruits tombés et les débris végétaux. Réduire les sources d'humidité (limiter l'arrosage) et entretenir le jardin.
Contrôler les gouttières et les regards d'eaux pluviales pour que l'eau n'y stagne pas.
Comment se protéger des piqures ?
Appliquer sur la peau des produits anti-moustique, surtout la journée : demander conseil à son médecin ou à son pharmacien avant toute utilisation, surtout en ce qui concerne les enfants et les femmes enceintes.
Porter des vêtements couvrants et amples.
Les bébés peuvent dormir sous une moustiquaire imprégnée.
Utiliser des diffuseurs d'insecticides à l’intérieur et des serpentins à l'extérieur.
Si besoin, allumer la climatisation : les moustiques fuient les endroits frais.
Le moustique Aèdes aegypti vit au plus près de l'homme
Des précuations nécessaires, car il apparaît que les moustiques aiment vivre près de nos maisons. Ils y trouvent de la nourriture pour leurs œufs en nous piquant, des endroits pour pondre dans les eaux stagnantes, des lieux de repos à l'ombre des arbres.
Le moustique Aèdes aegypti est fortement affilié à l'homme et il vit au plus près de chez nous. Il se déplace peu.
Il a besoin de petites quantités d'eau stagnante pour se développer : des soucoupes de pots de fleurs, des vases et tout récipient contenant de l'eau.
Les produits anti-moustiques (insecticides et répulsifs) ne permettent pas d'éliminer durablement les moustiques. La pulvérisation d’insecticide à grande échelle, outre qu’elle est mauvaise pour l’environnement, n’est pas efficace. Le moustique Aedes aegypti résiste désormais à la lutte vectorielle.
La limitation des lieux de ponte et de repos permet de réduire le risque d’épidémie.