La droite est explosée et composite. Un constat en Guadeloupe, les organisations politiques n’existent, significativement, que lorsqu’il y a un leader, incontesté dans l’opinion guadeloupéenne. Une locomotive qui transcende les idéologies. L’électeur guadeloupéen s’attache plus à la personnalité qu’aux idées développées.
Aujourd’hui la famille politique de Lucette Michaux-Chevry, Objectif Guadeloupe, n’est plus aux avant-postes. Le groupe est inexistant. Liquéfié, quelques années après la défaite de Lucette Michaux-Chevry, emporté par le débat de l’évolution institutionnelle et de la déclaration de Basse-Terre.
Sa fille, Marie-Luce-Penchard, ancienne ministre des Outre-mer UMP, de Nicolas Sarkozy, a choisi de s’allier à Ary Chalus et la majorité régionale composite. Aux dernières législatives, dans le fief de sa mère, elle n’a pas tenue la corde.
L’autre famille politique, filiale du parti national assez mal en point pour le moment sur la scène nationale, Les Républicains, une fédération locale menée par Sonia Pétro. Force est de constater qu’il y a des militants, des adhérents, oui, mais les LR de Guadeloupe n’ont pas réussi à conquérir de mairies ou de collectivités. Ils sont dans certains conseils municipaux, au bénéfice d’alliance de circonstance. LR n’est plus la force polaire de la droite locale.
Il y a des personnalités individuelles, des francs-tireurs, qui se réclament de cette famille. Les centristes de l’UDI veulent aussi jouer un rôle de premier plan.
Un phénomène est à souligner et c’est un constat aussi dans l’hexagone : la nature a horreur du vide, il y une mue vers les extrêmes avec le Rassemblement National. Le parti de Marine Le Pen est en train de réussir son implantation locale.