La gestion de Grand Sud Caraïbe sous l'ère Michaux-Chevry devant la justice à Basse-Terre

Après deux reports pour cause de Covid19, le procès impliquant la Communauté d'agglomérations Grand Sud Caraïbe a débuté ce jour devant le tribunal correctionnel de Basse-Terre. 15 prévenus et une absente Lucette Michaux Chevry, décédée le 9 septembre 2021. Le procès devrait durer jusqu’au 22 avril

C’est un procès singulier à plus d’un titre. 

Il sont 15. 15 prévenus, tous poursuivis à des titres divers pour trafic d’influence actif, prise illégale d’intérêts ou encore recel de bien, commis entre 2010 à 2017. Tous gravitaient à l’intérieur ou à proximité de l’ancienne Communauté d’Agglomération du Sud BasseTerre, aujourd’hui Grand Sud Caraïbes.

On y trouve pêle-mêle des chefs d’entreprises, un ex directeur général des services et un ancien élu. Il ne reste en effet que René Claude Monrose. Le décès de l’ancienne présidente, Lucette Michaux Chevry le 9 septembre dernier a entrainé de facto l’extinction de l’action publique à son encontre.

Et de fait, l’ancien 3ème adjoint de la ville de Basse-Terre et ex-conseiller communautaire a quelque peu souffert aujourd’hui lors de son audition à la barre. « Je ne savais, je ne me souviens plus, oui, peut-être ». René Claude Monrose présidait directement ou par le biais de son épouse "Basse-Terre, une passion" et "Basse-Terre aviron Club". Deux associations qui ont bénéficié des largesses de la ville et surtout des entreprises de BTP. En tout, près de 400 000 euros entre 2010 et 2015. "

Nous avons réalisé des manifestations et des opérations de nettoyage du quartier de Petit Paris assure l’intéressé

René Claude Monrose

" - Et les factures d’instruments de musique faits sur mesure" renvoie le président.
"- Là encore, c’était pour l’association, je voulais créer une grande chorale" répond l’ancien élu.

« Et quid des nombreux retraits d’argents en liquide versés à Fred Madinecouty qui les reversaient ensuite à Lucette Michaux Chevry » insiste le président, en s’appuyant sur les pièces du dossier  

« C’est faux, je n’ai jamais versé d’argent à des fins politique » assure l’ancien artisan coiffeur 

Les magistrats n’ont pas semblé convaincus

Palais de Justice de Basse-Terre