Fermée pendant onze ans, la station thermale René Toribio, rebaptisée Espace thermo-ludique, avait rouvert en 2016, sous une forme rénovée, avec, dans la partie haute, un bassin détente entièrement refait, et complété d’un jacuzzi.
Mais l’an dernier, un audit technique a révélé que l’étanchéité de ce bassin était défectueuse.
En septembre 2023, la municipalité a donc procédé à la fermeture de cette partie détente, pour travaux, tout en laissant ouverte dans un premier temps la piscine du bas, dédiée à la natation, qui elle, reste fonctionnelle.
Finalement, en janvier 2024, l’ensemble de l’établissement est fermé, afin de faciliter le chantier.
Outre l’étanchéité, les travaux, pour un montant total d’environ 150 000 €, consistent à ajouter un hammam et un sauna, et à équiper une salle de sport. Ravine Chaude doit rouvrir début octobre, avec la mise en place progressive de nouvelles activités. Le bassin des nageurs, en plus des scolaires et adultes à titre individuel, accueillera aussi les clubs de natation. Et puis à l’aquagym et l’aquabike (avec un plus grand nombre de vélos) s’ajouteront l’aquapalming et l’aquaboxing.
Une société publique locale à la tête du complexe
Mais le grand changement est ailleurs : le centre aqua-ludique deviendra également un lieu dédié à l’événementiel. La salle de réception, l’espace restauration, mais aussi les plages des bassins, pourront être loués à des prestataires extérieurs. Car le site ne sera plus géré sur le modèle d’une piscine communale, mais par une SPL, société publique locale, créée en juin, sous le nom de "Ravine Chaude les Bains".
Le capital, de 100 000 €, est détenu à 90% par la commune de Lamentin et 10% par celle de Capesterre-Belle-Eau, qui veut elle aussi valoriser les sources d’eau chaude. Des pourparlers sont par ailleurs en cours avec les communes de Sainte-Rose et Deshaies, qui souhaitent également intégrer l’actionnariat.
À travers une convention passée avec la commune de Lamentin, la SPL, dont le régime juridique revêt la forme d’une société anonyme, va donc assurer l’exploitation de l’espace, avec son propre personnel (dont six permanents) ; la vingtaine d’employés communaux qui y travaillaient a été réaffectée depuis janvier dans d’autres services municipaux.
La nouvelle gestion, commerciale, et donc plus rentable, de Ravine Chaude, devrait permettre de soulager les finances de la commune, obligée jusqu’ici de trouver des recettes pour combler les 600 000 euros de déficit généré chaque année par l’exploitation du site.