La réparation provisoire sur le feeder de Belle-Eau Cadeau a cassé durant la nuit.

Une nouvelle fuite sur le feeder
La coquille installée hier par les plongeurs n’a pas tenu. Par ailleurs, une nouvelle fuite dans le prolongement de la 1ere a également été détectée sur la conduite principale confirment des sources concordantes.

Malgré les efforts mis en œuvre pour colmater les fuites constatées la semaine dernière sur le feeder de Belle-Eau Cadeau et alors même que la Préfecture entrevoyait un proche retour à la normale, tout est désormais à recommencer. A la fuite localisée et réparée à Goyave durant le week-end succède une nouvelle fuite sur ce même feeder.

Il faut comprendre le mécanisme de ces fuites pour expliquer les casses à répétition qui se produisent sur le réseau. Les données enregistrées montrent une fermeture sauvage du feeder, entraînant un coup de bélier dans la conduite. « La pression est passée brusquement de 7 à 30 bars » précise une source proche du dossier. 
En clair, loin d'être des actes de casse d'amateur sur des conduites du réseau, il s'agit cette fois d'actes très pointus puisqu'ils résultent d'une montée en puissance du débit de l'eau dans la conduite qui n'est pas faite pour supporter une telle puissance et qui finit par exploser par endroits.

Le feeder, objet de toutes les attentions et aussi, des actes de malveillance

De fait, la thèse du sabotage se confirme. Rappelons d'ailleurs que lors de ces casses, ce sont au moins 9 communes, soit 97 000 usagers, qui sont concernés par ce type de dégradation sur la canalisation principale (Feeder).
Dès le 20 mars dernier, la préfecture a saisi les 2 procureurs de la République de la Guadeloupe, "sur le fondement de l’article 40 du code de procédure pénale, d’un signalement d’actes de malveillances réalisées sur des canalisations ayant entraîné de graves perturbations dans la distribution de l’eau sur toute l’île...
Les brigades de gendarmerie territorialement compétentes ont été saisies des enquêtes judiciaires, ouvertes pour destructions aggravées et mise en danger de la vie d’autrui."