Les prélèvements réalisés depuis une quinzaine d’années par le BRGM sur les captages le confirment. Une dégradation qualitative de la nappe phréatique due à la fois à la surexploitation pour la consommation d’eau et à l’élévation du niveau de la mer.Un phénomène qui risque de s’amplifier, selon les modèles développés dans le cadre du programme de recherche C3AF, conséquences du changement climatique sur les Antilles françaises.
Ainsi, le captage de Peltan à Petit Canal sera bientôt abandonné. D'ici deux ou trois ans la pompe sera arrêtée. Mais en attendant, le vieux poste de prélèvement est encore bien utile. Pour la production, bien sûr, pour la surveillance aussi. Depuis une quinzaine d'années le BRGM, le Bureau de Recherches Géologiques et Minières, suit l'évolution d'un certain nombre de paramètres.
Parmi eux, la salinité de l'eau.
Benjamin Seux, hydrogéologue régional
Un phénomène dû donc à la fois à la surexploitation de la ressource par l'homme et à l'élévation du niveau de la mer provoqué par le réchauffement climatique
Pour les années, pour les décénnies à venir, les projections climatiques prévoient moins de pluies, donc moins d'eau. Pour autant, un scénarion à la Sahara n'est pas à l'ordre du jour pour l'Archipel. Les réserves demeurent conséquentes, à commencer par les eaux souterraines de la Basse Terre, 80 millions de m3 qui ne sont absolument pas exploités.
Surtout, on pourrait multiplier par deux l'eau potable à notre disposition, en diminuant de moitié notre consommation. Ce serait simple : il suffirait que le réseau d'adduction d'eau potable et ses canalisations, ne laissent pas s'échapper 50% de l'eau produite.