La Toussaint n'a pas suffi à soulager les fleuristes

Commerces considérés comme non essentiels, les artisans fleuristes font partie de ces professionnels qui peinent à se remettre de la crise sanitaire. La Toussaint, qui s'est déroulée dans des conditions particulières ne leur a pas permis de se remettre d'aplomb.
Les clients habituels sont au rendez-vous et heureusement. Mais ils ne suffisent pas à redonner un franc sourire aux fleuristes. Ces artisans, entrent dans la file des secteurs que la crise semble marquer durablement. D'autant que la lenteur de la reprise des liaisons de fret à la sortie du confinement a failli faire chanceler la profession. "C'est grâce à l'aide de la Région que nous avons réussi à faire entrer quelques fleurs à temps pour la fête des mères. Le syndicat a su attirer l'attention des élus et nous a permis d'arracher ce surcis." explique Micheline Elphénor, présidente de l'organisation professionnelle des artisans fleuristes de Guadeloupe. 

La Toussaint aurait du permettre un reversement de la tendance. Mais là encore, en raison des multiples restrictions sanitaires, les ventes ne sont pas au rendez-vous
 

Concurrence déloyale


A la crise économique, s'ajoute le problème de la vente à la sauvette. Ces étals de fleurs que l'on retrouve aux abords des rond-points constituent une concurrence déloyale qui a de plus en plus de mal à passer. "Nous porterons ce problème à la fédération nationale afin d'endiguer ces vendeurs à la sauvette qui n'aident vraiment pas notre métier." continue Micheline Elphénor.

La détermination de la présidente est d'autant plus forte, que, dans le réseau, plusieurs enseignes, pourtant très bien installées, sont sur le point de baisser le rideau définitivement. "Les aides du gouvernment sont venues nous soutenir, mais avant d'être des aides, ce sont surtout des dettes qu'il faudra rembourser." conclut la fleuriste. En attendant des jours meilleurs, les fleuristes préparent les fêtes de fin d'année, dernière occasion de mettre un peu d'oxygène dans les comptes.